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Au lendemain de son 18e anniversaire, la future reine des Pays-Bas Amalia a fait mercredi son entrée au Conseil d'Etat néerlandais, la plus haute instance consultative du gouvernement, où elle siège automatiquement après avoir atteint sa majorité.
"C'est une nouvelle phase, je m'en rends compte", a déclaré la princesse héritière à la télévision publique néerlandaise NOS après une réunion extraordinaire du Conseil d'Etat, officiellement présidé par son père le roi Willem-Alexander. Cette phase semble "légèrement différente de celle de mes pairs", a-t-elle ajouté. "Mais nous savions que depuis dix-huit ans que cela arriverait".
"Je me rends compte à quel point je connais peu les missions du gouvernement, l'évaluation des lois, le fonctionnement de l'administration et la fonction du juge", a également concédé Amalia. Le fait qu'Amalia siège désormais de plein droit au Conseil d'État est sa première fonction officielle de princesse héritière. Mais ce poste est de nature essentiellement cérémonielle: bien qu'Amalia puisse désormais participer aux réunions de la division consultative tous les mercredis après-midi, elle n'a pas le droit de vote. Le roi Willem-Alexander est selon la Constitution néerlandaise président du Conseil d'État, qui est également la plus haute juridiction administrative du pays dans certains domaines. Mais s'il préside l'institution, il n'est pas impliqué dans le contenu.
Dans une biographie publiée mi novembre, l'ainée des trois filles du roi Willem-Alexander et de la reine Maxima avait déclaré qu'elle demanderait à sa mère de prendre temporairement la place de son père sur le trône si celui-ci venait à mourir soudainement. Les célébrations entourant l'anniversaire de la princesse Amalia suivent une série de faux-pas de la monarchie néerlandaise pendant la pandémie, qui ont fortement entaché sa popularité. En octobre 2020, alors que les Pays-Bas venaient de décréter un confinement partiel, la famille royale avait été contrainte de raccourcir des vacances en Grèce, suite à un tollé lorsque les détails du séjour avaient été rendus publics.
Mais, signe que la jeune génération essaie de s'adapter, Amalia a renoncé en juin à son droit à un revenu annuel de 1,6 million d'euros avant d'assumer des fonctions royales.