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Jeudi soir, Angelina Jolie a fait sensation sur le tapis rouge du festival de Venise lors de la présentation en compétition de "Maria", où elle interprète la légendaire cantatrice Maria Callas à la fin de sa vie.
Angelina Jolie, de retour à l'écran après le film Marvel "Les Éternels" (2021) et la saga "Maléfique", est consciente de la pression qui l'accompagne dans ce rôle. "La référence pour moi, c'est de savoir si les fans de Maria Callas et les amateurs d'opéra penseront que j'ai été à la hauteur", a-t-elle expliqué. La star de 49 ans espère ne pas décevoir les admirateurs de la légendaire soprano.
"J'ai passé presque sept mois à m'exercer", a-t-elle confié à la presse, exprimant sa gratitude envers le réalisateur Pablo Larrain, qui l'a encouragée à commencer son parcours dans une petite pièce pour finalement chanter sur la prestigieuse scène de la Scala de Milan. Malgré sa préparation rigoureuse, Jolie a avoué avoir ressenti la peur de ne pas être à la hauteur de celle que l'on surnomme "la voix du siècle".
Maria Callas (1923-1977) était une véritable star internationale, non seulement pour ses performances époustouflantes sur les plus grandes scènes, telles que la Scala et l'Opéra de Paris, mais aussi pour sa vie privée tumultueuse, notamment sa relation passionnée avec l'armateur grec Aristote Onassis. Cette idylle, suivie avec attention par la presse à scandale, a marqué la carrière et la vie personnelle de la soprano.
Derrière la caméra, le réalisateur chilien Pablo Larrain, spécialiste des biopics, a su capter l'essence de la "prima donna assoluta". Récompensé l'an dernier à Venise pour le meilleur scénario avec "Le Comte", une satire sur le dictateur Augusto Pinochet, Larrain est un expert du genre. Il a déjà signé des œuvres acclamées comme "Neruda" (sur le poète chilien Pablo Neruda), "Jackie" (sur Jackie Kennedy), et "Spencer" (sur Lady Di), également présenté à Venise en 2021.
Pablo Larrain, lui-même fan d'opéra depuis son enfance et admirateur de Maria Callas, a été intrigué par le manque de films dédiés à des chanteurs d'opéra. C'est cette fascination qui l'a poussé à réaliser un film sur celle qui est considérée comme l'une des plus grandes voix de l'histoire de l'opéra. "Maria" se concentre sur les dernières années de la vie de Callas, alors qu'elle vit recluse dans son appartement parisien, inconsolable après avoir été abandonnée par Onassis, qui avait épousé Jackie Kennedy.
Le film alterne entre des flashbacks sur les moments clés de la vie de la diva et sa quête désespérée pour retrouver sa voix perdue. La cantatrice, qui meurt à 53 ans d'un arrêt cardiaque, est représentée dans toute sa complexité, à la fois star indomptable et femme vulnérable.
Aux côtés d'Angelina Jolie, plusieurs acteurs italiens, dont Valeria Golino, Pierfrancesco Favino, et Alba Rohrwacher, incarnent les proches de Callas dans cette période sombre de sa vie.
Si Angelina Jolie n'était pas initialement une grande connaisseuse de l'opéra, elle a trouvé des similitudes entre elle et Maria Callas, notamment leur vulnérabilité commune. "J'étais plutôt branchée punk, et j'écoutais davantage The Clash", a-t-elle confié en souriant, tout en reconnaissant partager avec Callas une certaine douceur cachée.
