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Avec sa pièce "Et si on en parlait ?", Astrid Veillon s’attaque à des sujets encore tabous comme la ménopause, la sexualité ou l’usure du couple. Avec humour et sincérité, elle donne une voix aux femmes et ouvre le dialogue sur des thèmes souvent tus.
Astrid Veillon n’a pas hésité à mettre sur le devant de la scène des thématiques qui restent délicates à évoquer, même aujourd’hui. Ménopause, sexualité, infidélité, cancer... L'actrice donne une place centrale à ces sujets tabous, mêlant rires et émotions.
Pourquoi ce choix ? "J'avais envie de donner la parole aux femmes. J'avais envie que les spectatrices se sentent moins seules parce que ce sont des sujets qui sont encore parfois tabous. Ce sont des thèmes importants à aborder et qui font du bien. C'est important de faire du bien aujourd'hui dans le monde dans lequel on est".
La ménopause, un passage difficile
Parmi les thèmes forts de la pièce, la ménopause tient une place importante. Astrid Veillon la décrit comme une étape marquante : "C’est une période difficile, avec beaucoup de changements physiques et des adaptations à faire".
En brisant ce silence, elle espère dédramatiser un sujet qui concerne toutes les femmes, mais dont beaucoup peinent encore à parler ouvertement. Mais le rire reste central. "Il est plus facile de parler des difficultés en riant. J’ai écrit une pièce que j’aurais aimée voir : quelque chose de divertissant, mais sincère. Faire rire, c’est essentiel, surtout aujourd’hui".
La sexualité sous toutes ses formes
La sexualité est également explorée dans toute sa diversité. Les personnages féminins de la pièce incarnent des parcours variés, reflétant les multiples facettes de cette thématique. "Léa François qui interprète Caroline est certainement celle qui est le mieux dans sa peau, elle est asexuelle et vit très bien sa vie. On a Valérie Beaurain qui joue le rôle de Marie, mariée depuis 35 ans à Charles et profondément malheureuse. Et puis Stella, qui est homosexuelle et qui a de grands problèmes avec sa femme, et Loulou qui ne voulait pas fêter ses 50 ans, mais qui n'a pas eu le choix", décrit Astrid Veillon.
Une pièce féminine, mais pas féministe
Astrid Veillon tient à préciser que "Et si on en parlait ?" est une œuvre féminine, mais pas féministe. "J’ai beaucoup de mal avec les mots qui se terminent en -iste", confie-t-elle avec un sourire. "Je ne voulais pas que les hommes se sentent exclus de cette soirée. Ils sont les bienvenus, et ils rient beaucoup. Certains se sentent même privilégiés d’assister à cette réunion féminine". La comédienne souligne que son objectif est de créer un espace de dialogue ouvert à tous, où les hommes comme les femmes peuvent se reconnaître et mieux se comprendre. "C’est une pièce qui parle des femmes, mais ce n’est pas une pièce genrée. Les hommes y trouvent aussi leur place, et ça les amène souvent à ouvrir les yeux sur certaines réalités qu’ils n’avaient pas envisagées", conclut-elle.
Astrid Veillon sera au Centre culturel d’Auderghem du 11 au 16 février pour présenter cette œuvre forte et audacieuse. Une occasion unique de rire tout en explorant des réalités trop souvent passées sous silence.
