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Chasse à l'homme en Flandre: "Il y a peut-être des erreurs", confie le patron de l'armée

Une enquête interne a été lancée au sein de la Défense pour mettre en évidences d'éventuelles "lacunes" dans le fonctionnement de ses services dans le cadre de l'affaire de Jürgen Conings, ce militaire soupçonné de sympathies d'extrême droite, a affirmé jeudi soir le "patron" de l'armée, l'amiral Michel Hofman.

"Il y a peut-être des erreurs", a-t-il affirmé à l'agence Belga, alors que la traque du fugitif se poursuivait dans la région de Maasmechelen (Limbourg), dans le nord-est du pays, avec des moyens policiers - notamment venus des Pays-Bas, du Luxembourg et d'Allemagne -, ainsi que militaires.

L'enquête a été confiée à l'Inspecteur général de la Défense, le général-major Peter Devogelaere, a ajouté l'amiral Hofman, qui a souhaité disposer des résultats "au plus vite". Selon le chef de la Défense (Chod), cette enquête doit "mettre le doigt sur des lacunes ou des dysfonctionnements" au sein des Forces armées.

Des lance-roquettes découverts dans la voiture du fugitif

Jürgen Conings, un ancien fantassin devenu policier militaire puis affecté à une autre fonction à la suite d'une sanction à Bourg-Léopold (Limbourg), est recherché depuis mardi soir, ce qui a conduit à la découverte de sa voiture abandonnée près du village de Niel-bij-As, avec à l'intérieur quatre lance-roquettes antichar LAW 72 et des munitions. 

Selon la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), Jürgen Conings, a été, partir de 2019, progressivement repéré par le Service général de Renseignement et de Sécurité (SGRS, les renseignements militaires), notamment pour sa proximité avec des mouvements d'extrême droite. Des propos racistes sur Facebook lui ont valu une plainte émanant de l'état-major auprès de la police. Le dossier a été classé sans suite mais l'homme n'a pas échappé à une sanction interne, à savoir quatre jours d'arrêts simples. L'enquête interne menée par la Défense, en parallèle à une enquête judiciaire dirigée par le parquet fédéral, doit permettre de "tirer les bonnes conclusions" et de "prendre les bonnes mesures", a assuré l'amiral Hofman.

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