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Mardi, ce deuxième couple, habitant lui à New York et dont la femme avait donné naissance à deux enfants n'ayant aucun lien de parenté avec eux, ni même entre eux, avait également annoncé attaquer en justice la clinique CHA, à Los Angeles.
La New-Yorkaise se croyait enceinte de jumelles mais avait accouché de deux garçons, alors que le seul embryon masculin sur les huit créés grâce à leurs dons de sperme et d'ovule n'avait pas été implanté. Les tests ADN ont par la suite confirmé que les deux garçons n'étaient pas leurs enfants, ni même frères.
A Los Angeles, Anni et Ashot Manukyan ont raconté mercredi à des journalistes qu'ils ignoraient avoir un fils avant que la clinique ne les appelle pour vérifier, à l'aide de tests génétiques, que l'un des deux bébés nés à New York était bien le leur.
Le second petit garçon est quant à lui issu de l'embryon d'un troisième couple ayant eu recours aux services de la clinique, mais n'ayant pas été identifié.
Les Manukyan ont indiqué qu'au terme d'une bataille juridique, ils avaient finalement réussi à obtenir la garde de leur fils en mai, alors qu'il était âgé de six mois.
La clinique "a mené trois familles en enfer, et nos vies ne seront plus jamais pareil", a déclaré Ashot Manukyan aux journalistes. "Nous nous sommes battus pour récupérer notre fils, et maintenant nous allons nous battre pour être sûr que cela n'arrive plus jamais."
"Qui voudrait rencontrer son enfant dans l'entrée d'un hôtel?", a demandé sa femme Anni, visiblement très émue. Elle-même s'était faite implanter un embryon --qui n'a donné lieu à grossesse-- dont elle ne sait toujours pas à l'heure actuelle à qui il appartenait.
Cette erreur "est l'une des pires tragédies de centre de fertilité que j'aie jamais vue", a déclaré à l'AFP Adam Wolf, avocat représentant le couple californien. "Mon cabinet représente des centaines de victimes de centres de fertilités, et je n'ai jamais rien vu de tel."
L'établissement "a refusé de nous dire comme tout cela était arrivé", a ajouté l'avocat.
Contacté, le standard de la clinique a répondu à l'AFP qu'aucun responsable n'était disponible pour commenter l'affaire.