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Le bénéfice net pour la période d'avril à juin s'élève à 11.040 milliards de wons (8,4 milliards d'euros), légèrement inférieur aux 11.050 milliards de wons pour la même période en 2017, a déclaré la société dans un communiqué.
C'est aussi inférieur aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg qui tablaient en moyenne sur 11.600 milliards de wons.
Le bénéfice d'exploitation s'élève à 14.870 milliards de wons, en hausse de 5,7 % et conforme à l'estimation donnée par le groupe début juillet.
Mais le chiffre d'affaires total a chuté de 4,1 % sur un an, à 58.480 milliards de wons, du fait d'un moindre dynamisme des activités d'électronique grand public et de téléphonie mobile de l'entreprise.
"Les recettes du deuxième trimestre ont diminué en raison de la baisse des ventes de téléphones portables et d'écrans", a expliqué Samsung.
Le groupe a toutefois ajouté que la forte demande de puces mémoire avait contribué à augmenter le bénéfice d'exploitation.
Samsung subit ainsi un coup d'arrêt après un solide premier trimestre, qui avait vu le bénéfice net bondir de 52% sur un an.
Premier fabricant mondial de puces mémoires, le navire amiral de Samsung Group a essuyé de nombreux revers ces dernières années, avec notamment le désastreux rappel en 2016 du Galaxy Note 7 en raison d'un problème de batteries qui explosaient.
Effet Coupe du monde
En outre, le vice-président de Samsung Electronics et héritier du mastodonte Samsung Group, Lee Jae-yong, avait en août 2017 été condamné à cinq ans de prison dans le retentissant scandale de corruption qui a entraîné la destitution et la condamnation de l'ancienne présidente conservatrice Park Geun-hye.
Mais la cour d'appel a ramené en février sa sanction à de la prison avec sursis et ordonné sa libération immédiate, après presque un an derrière les barreaux.
La déception quant aux résultats de Samsung se ressentait mardi matin dans les échanges à la Korea Exchange (KRX), où le titre Samsung cédait 0,7%.
Les résultats ont été plombés par de faibles ventes de son smartphone phare, le Galaxy S9, dans un contexte de concurrence exacerbée.
Mais le bénéfice d'exploitation a été soutenu par une bonne performance des téléviseurs haut de gamme - notamment en raison de la Coupe du monde de football- et des puces mémoires.
Les puces au top
Samsung domine le marché mondial des semi-conducteurs après avoir investi des dizaines de milliards d'euros pour construire et agrandir ses usines. Ce département produit des puces non seulement pour les appareils Samsung, mais aussi pour ses concurrents comme Apple.
Bien que la division des semi-conducteurs ait battu un nouveau record en réalisant un bénéfice opérationnel de 11.600 milliards de wons, celui-ci était en dessous des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 12.000 milliards.
"Le secteur des semiconducteurs n'a pas répondu aux attentes mais ses perspectives au deuxième semestre de cette année sont assez positives car la demande pour les mémoires DRAM (ndlr: employées dans les serveurs) devrait rester forte", a déclaré à l'AFP un responsable de Samsung sous couvert de l'anonymat.
"Par conséquent, le prix des puces devrait rester élevé", a-t-il ajouté.
La société espère aussi un rebond: Samsung dit "s'attendre à une croissance soutenue sur le marché des mémoires et à une demande croissante de panneaux Oled (écrans organiques électroluminescents) flexibles pour faire grimper les bénéfices au second semestre".
Mais "les conditions du marché de la téléphonie mobile resteront probablement difficiles au second semestre dans un contexte de concurrence accrue sur les prix et de lancement de nouveaux produits", a ajouté Samsung, qui a précisé qu'elle répondrait à ces défis en lançant notamment plus tôt que prévu son nouveau Galaxy Note 9.