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Des contrôles menés entre le 23 mars et le 3 avril, dans 328 entreprises, ont démontré que 85% d'entre elles (280) ne respectaient pas les règles de distanciation sociale au travail. "C'est inquiétant, car on joue avec la santé collective, et celle des travailleurs. Les centaines d'appels que nous recevons tous les jours le confirment", a expliqué Marie-Hélène Ska, présidente du syndicat chrétien, sur les ondes de BEL RTL ce mardi matin.
La situation est-elle pire que ce que dit cet échantillon ? "Il ne faut pas exagérer, beaucoup d'entreprises ont pris des mesures, au niveau de l'hygiène et du télétravail".
Est-ce qu'un travailleur peut refuser de prendre son service si les mesures ne sont pas respectées ? "Oui, et je pense que c'est important, parce que s'il accepte de travailler dans ces conditions, il met non seulement sa vie en danger, mais aussi celle de ses collègues et de ses proches. Donc dans ces conditions, un appel systématique doit être fait à l'inspection du travail, à l'auditorat du travail, pour faire constater les choses et voir si oui ou non, l'activité peut se poursuivre".
Autre problème: des personnes en congé maladie qu'on fait passer en chômage temporaire. "C'est un contournement de la loi. Lorsque vous êtes malade, la loi est claire, vous avez droit à un mois de salaire garanti. Mais aujourd'hui, on constate de nombreux abus, dans tous les secteurs. Et c'est un problème: lorsque vous êtes malade, vous n'avez pas à être sanctionné une seconde fois en étant amputé d'une partie du salaire. Il ne faut pas accepter la proposition de l'employeur et rester sous congé maladie".
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