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L'une de nos équipes s'est rendue au CHU Saint-Pierre à Bruxelles pour savoir comment le secteur médical se préparait à une éventuelle épidémie de coronavirus en Belgique.
Michèle Gérard, chef du service des maladies infectieuses, nous ouvre la porte d'une chambre. Elle nous précise qu'il faut vêtir des vêtements de protection avant d'entrer. Il y a ensuite un sas avant de pénétrer dans la pièce.
D'apparence, la chambre ressemble à n'importe quelle chambre d'hôpital. Mais dans la pièce, la pression est négative. L’air qui s’y trouve ne peut pas en sortir. "On en a une qui est prête 24 heures sur 24, avec des draps à usage unique, tout le matériel qui est prêt, les équipements de protection individuels qui sont devant la porte. Le personnel est formé et reformé à l'habillage et au déshabillage. On est en attente", indique Michèle Gérard.
Le seul Belge contaminé a séjourné dans une chambre du CHU Saint-Pierre
En cas d’épidémie en Belgique, au CHU Saint-Pierre, 55 chambres disposent de la même technologie de ventilation. Une chambre a déjà été utilisée par le seul Belge testé positif au coronavirus début février. Il a pu sortir une fois le virus parti. "Je vais d'abord aller rendre visite à mes parents à Courtrai, ensuite je vais aller manger une pitta et boire une bière", avait confié Philip Soubry le 15 février dernier.
Deux hôpitaux et un laboratoire prêts en Belgique
En Belgique, pour le moment, il existe deux hôpitaux de référence. Le premier est à Bruxelles: le CHU Saint-Pierre. Le second en Flandre : l’Uza, l’hôpital universitaire d’Anvers.
Il y a également un laboratoire à l’université de Louvain. Ils ont déjà réalisé 150 tests depuis le début de l’épidémie.
Les mesures lancées en janvier restent les mêmes: la phase 1 est maintenue
Voilà pour les mesures belgo-belges qui n’ont d’ailleurs pas changé depuis le mois de janvier. Et pour l’heure, elles ne seront pas modifiées, même si le coronavirus se rapproche de notre pays.
"Pour le moment les mesures sont suffisantes. Evidemment on a aussi prévu ce qu'on doit faire si jamais il y a une situation comme en Italie, et pour ça il y a les recommandations de l'OMS qui sont très importantes", explique Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Un groupe d’évaluation des risques se réunit chaque semaine et peut être mobilisé à n’importe quel moment.
La Belgique est actuellement en phase 1 d’alerte : surveillance de son territoire et des personnes revenant des zones contaminées.