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Une Britannique jugée coupable à Chypre d'avoir inventé des accusations de viol contre des touristes israéliens a exhorté vendredi le Premier ministre britannique Boris Johnson à intervenir et à la ramener chez elle.
"J'ai 19 ans et tout ce que je veux faire, c'est prouver mon innocence et rentrer chez moi auprès de ma famille", a-t-elle déclaré, citée vendredi par le tabloïd The Sun.
"Le temps presse pour moi. S'il vous plaît, aidez-moi", a-t-elle ajouté à l'adresse du Premier ministre et du chef de la diplomatie britanniques, avant que sa peine ne soit prononcée mardi.
La jeune femme, dont le nom n'a pas été divulgué, a jugée coupable fin décembre par un tribunal de Paralimni (sud-est) d'avoir menti en accusant 12 touristes israéliens de l'avoir violée en juillet dans un hôtel de la ville balnéaire d'Ayia Napa (sud-est).
Elle encourt jusqu'à un an de prison et une amende de 1.700 euros pour "méfait public", qui consiste à faire entreprendre une enquête avec l'intention d'induire en erreur.
La jeune femme soutient de son côté avoir été obligée de se rétracter sous la pression de la police chypriote. Les douze Israéliens avaient été libérés tandis qu'elle avait été placée en détention provisoire pendant plus d'un mois.
Quand elle a été reconnue coupable, le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit "très préoccupé" de savoir si elle avait bénéficié d'un "procès équitable". Elle a également reçu le soutien de victimes de viol et de groupes de défense des droits de l'Homme.
"Ma fille apprécie le soutien du ministère des Affaires étrangères mais pour le moment, le gouvernement britannique ne fait que parler, sans agir", a déclaré la mère de la jeune fille, citée dans le Sun, estimant que sa fille avait été jugée par un "tribunal de pacotille".
Une manifestation en sa faveur est prévue lundi à Londres.