Accueil Actu Régions Namur

Le tribunal de Namur contraint d'annuler des audiences en octobre et en novembre: voici pourquoi

En raison d’une pénurie de personnel, le tribunal de première instance de Namur est contraint de supprimer une vingtaine d’audiences civiles durant les mois d’octobre et novembre. Une situation préoccupante qui impacte directement les citoyens, prolongeant les délais judiciaires et menaçant l’efficacité du système.

Le tribunal de première instance de Namur fait face à une pénurie de personnel qui affecte son fonctionnement. En raison de ce manque de personnel, une vingtaine d’audiences civiles seront ainsi supprimées en octobre et novembre. Les dossiers concernés seront reportés de plusieurs mois, allongeant considérablement les délais de traitement judiciaire.

Cette décision résulte d’un manque de greffiers et d’assistants au sein de l’institution. Le cadre prévoit 33 greffiers et 27 assistants. Actuellement, 8 greffiers et 11 membres du personnel administratif sont absents.

Le greffe est particulièrement touché, avec cinq absences longue durée et trois postes vacants depuis juillet. Du côté du personnel administratif, sept absences sont à déplorer, et quatre postes sont non pourvus.

Une baisse de 30% des effectifs 

Ce déficit entraîne une baisse de 30 % des effectifs fixés par le cadre, rendant la suppression des audiences inévitable. Si la situation ne s’améliore pas, d’autres suppressions seront envisagées, notamment dans les sections pénale, jeunesse et famille.

Christian De Valkeneer, président du tribunal de première instance de Namur, alerte sur l’urgence de la situation: "Il est urgent que des mesures soient prises afin d’accélérer les recrutements et de remplacer les absents de longue durée". L’impact de cette crise de personnel est immédiat pour les citoyens, qui voient les délais judiciaires s’allonger, ce qui compromet à la fois l’efficacité et l’équité du système judiciaire.

Le tribunal de Namur n’est pas un cas isolé. La cour d’appel de Liège ainsi que d’autres tribunaux de première instance connaissent également un manque conjoncturel ou structurel de personnel.

À lire aussi

Sélectionné pour vous