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À Sambreville, la fermeture d'un pont datant de 1955 pour des raisons de sécurité engendre des perturbations majeures. Si les automobilistes doivent emprunter un détour de 4 km, les bateliers, eux, subissent un détour de 300 km.
Le pont qui surplombe la Sambre a été fermé mi-novembre, à la suite d'une inspection révélant une usure anormale de ses câbles porteurs.
Ces derniers assurent la stabilité de l’ouvrage, rendant impossible tout passage dessus ou dessous.
Conséquence : les voitures sont redirigées vers la Nationale 90, et les bateliers, comme Pascal Dabsens, font face à des contraintes considérables.
Ça pose problème
"Mon collègue est là depuis mercredi passé, vu qu'on a fait l'arrêt de navigation à 17h. Il est en discussion parce que la fréteuse veut qu'il fasse le tour. Mais lui, il n'est pas d'accord, ce n'est pas sa destination de faire demi-tour. Donc là, ça pose problème actuellement", explique ce transporteur fluvial.
Pour les bateaux, ce détour de 300 km représente une trentaine d’heures de navigation supplémentaires, avec les coûts qui en découlent.
Une démolition programmée pour limiter les dégâts
Face à l’urgence et aux impacts économiques, le Service public de Wallonie a annoncé des mesures rapides.
Selon Serge Toussaint, porte-parole de l’organisme, une destruction contrôlée du pont est prévue du 16 au 20 décembre : "Si tout va bien, nous espérons, en total respect des marchés publics, détruire ce pont du 16 au 20 décembre et rouvrir la navigation et le Ravel au-delà du 20 décembre. Donc, nous allons le plus vite possible".
Les autorités espèrent rouvrir la navigation pour le 24 décembre. Cependant, pour les automobilistes, la situation restera problématique.
La reconstruction du pont pourrait prendre des années, prolongeant les détours de 4 km qui engendrent embouteillages et retards.
Des impacts quotidiens pour les riverains
Dans le quartier, la fermeture complique le quotidien des habitants.
Une résidente témoigne : "Pour aller dans le centre d'Auvelais, il faut vraiment faire un grand tour, que ce soit d'un côté, soit par Tamines ou par la Nationale. Donc, ça prend beaucoup plus de temps pour arriver là-bas. Il y a beaucoup de bouchons aux heures de pointe aussi parce qu'ici, c'est fermé".
Un chantier au long cours
Si la démolition imminente du pont est une réponse d’urgence, sa reconstruction sera un projet de longue haleine.
Les riverains et usagers devront donc s’adapter à ces contraintes pendant plusieurs années, en attendant un nouvel ouvrage.