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Les banques ne veulent plus prêter d'argent à Charleroi, comment renflouer les caisses? Voici la réponse de Paul Magnette

La banque ING était la dernière à accepter d'aider la région wallonne et de prêter de l’argent pour les communes. Cette dernière vient d'annoncer que cet effort serait terminé pour certaines grandes villes, dont Charleroi.

ING a exclu certains communes de Wallonie de ses financements. Les villes de Liège et Charleroi l'étaient déjà depuis 2023. La banque a annoncé que Mons, Ath, Namur, La Louvière et Verviers figuraient désormais sur la liste. 

Les caisses de la ville de Charleroi sont vides à présent, quelles pourraient être les solutions pour renflouer les caisses? "On le dit depuis des années, il faut que les pouvoirs supérieurs refinancent leur politique et les grandes villes", répond Paul Magnette, l'actuel bourgmestre. "Cette situation (de non-financement) est identique dans toutes les grandes villes du pays: Anvers, en Flandre avec Bart De Wever (N-VA), a exactement les mêmes problèmes tout comme Namur dirigée par Maxime Prévot (Les Engagés)", poursuit-il.  

Pour le chef du PS, il faut, pour accompagner ces villes, que le fédéral refinance les politiques publiques, telles que "les pompiers, la police, le CPAS, les pensions". Paul Magnette souligne que ce travail a commencé à être entrepris alors qu'il était lui-même au gouvernement. "On a commencé à le faire: on a refinancé les zones de secours, on a réinvesti dans la police fédérale, on a repris en charge une partie des pensions des pouvoirs locaux", rappelle-t-il. "Il faut continuer."

"Ce sont les Carolos qui paient" 

Pour le bourgmestre de Charleroi, le rôle des grandes villes dépasse celui de leur propre territoire et celles-ci méritent donc un attention particulière. Puis, entre autres, "les habitants des communes voisines viennent à Charleroi pour travailler, mettre leurs enfants à l'école, mettre leurs enfants dans les crèches, venir dans les clubs sportifs", mais ne contribuent pas au financement du fonctionnement de la commune. "Tout ça, ce sont les Carolos qui payent", constate-t-il. "Il faut une solidarité avec l'ensemble du territoire", sans taxer davantage les résidents. "Je pense vraiment qu'on a une fiscalité qui est correcte quand on la compare avec les autres villes, mais il ne faut pas de nouvelles taxes", admet-il avant de promettre: "Avec les socialistes il n'y aura pas de nouvelles taxes à Charleroi." 

Cependant, Paul Magnette nuance et tient à rassurer la population tout comme les agents communaux: "Une ville ne tombe jamais en faillite", affirme-t-il. "La ville continuera à fonctionner, il ne faut pas créer de catastrophisme."

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