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Ce week-end, vous étiez nombreux dans les magasins et les centres commerciaux qui ouvrent exceptionnellement leurs portes ces dimanches 15 et 22 décembre. Ouvrir le dimanche, un concept que la potentielle future majorité Arizona voudrait élargir, mais qu'en pensent les clients et les commerçants ?
Les fêtes de fin d'année approchent et marquent le début d'une longue période d'achat. Un centre commercial, comme beaucoup d'autres, ouvre ses portes ce dimanche. Une exception pour l'instant, mais qui pourrait changer avec le futur gouvernement.
Les cinq partis (NVA, MR, Engagé, CDNV, Vooruit) négocient et essaient depuis plus de six mois de former un gouvernement fédéral. Sur la table, se trouvent deux grands chantiers sur lesquels se penchent les négociateurs : le travail le dimanche et les jours fériés, et le travail de nuit.
Pour certains, cela représenterait une occasion d'augmenter les chiffres d'affaires, de mieux gérer les afflux. Pour les négociateurs du gouvernement, l'idée serait d'encourager la liberté de commerce, éviter ce jour plus calme qui favoriserait les achats en ligne. Mais là aussi, les réactions parfois s'opposent.
Qu'en pensent les commerçants ?
"Ça peut sembler être une bonne idée, mais a priori, elle n'est pas aussi bonne que ça, puisque 70% des commerçants indépendants ne sont pas favorables à l'ouverture du dimanche. Ils estiment que le pouvoir d'achat ne va pas s'étendre à volonté, et donc que ce sera un étalement de la dépense sur un jour de plus, mais avec une assurance d'avoir des coûts supplémentaires, des coûts salariaux importants, et donc, en définitive, c'est faire travailler davantage, mais pas pour gagner plus", explique Christophe Wambersie, secrétaire général du syndicat Neutre pour les indépendants.
Face à cette potentielle nouvelle mesure, ce dernier nuance : "Je rappelle quand même qu'il y a six dimanches par an où il est possible d'ouvrir, c'est le cas pour l'instant durant ces périodes de fêtes. Il y a 15 dérogations possibles sur le plan communal, il y a également la possibilité d'avoir les zones touristiques... Il y a toute une série de possibilités de travailler le dimanche, et on donne le sentiment qu'on ne peut pas travailler le dimanche. (...) à partir du moment où vous généralisez, ça deviendra un jour, deux semaines comme les autres, et ce sera un coût supplémentaire sans pour autant avoir de recettes supplémentaires".
Quid du travail de nuit ?
Outre l'ouverture des magasins le dimanche, le travail de nuit fait également parler de lui au sein des négociations. Selon nos informations, il y aura un préaccord entre les cinq parties de l'Arizona pour autoriser le travail de nuit dans deux secteurs qu'ils réclament depuis longtemps : celui des transports et de le e-commerce.
Nombreuses sont les entreprises qui travaillent au départ du nord de la France ou des Pays-Bas parce que la législation en matière de travail de nuit y est beaucoup plus souple. Cela représente une grosse perte de revenus pour la Belgique. "Effectivement, il faut pouvoir, sur le plan belge, être en capacité de faire face à la concurrence des plateformes internationales qui prennent de plus en plus d'importance. Nous pensons qu'effectivement - en moyennant évidemment des accords sectoriels - trouver une solution sur le travail de nuit sera une bonne solution", affirme Christophe Wambersie.