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Le bourgmestre de Dilbeek, Willy Segers (N-VA), va déposer plainte à la justice de paix après un nouvel incident sur l'usage du français par l'équipe encadrant un bureau de vote de cette commune du Brabant flamand, rapporte la VRT. Dimanche matin, le président de ce bureau s'est exprimé en français auprès de certains électeurs alors qu'on lui avait indiqué quelques heures avant que la législation sur les langues le contraignait à n'user que du néerlandais.
En début de scrutin, le bourgmestre avait été informé qu'au sein d'un bureau de vote de sa commune, composé de 4 à 5 assesseurs, certains abordaient des électeurs en français. L'équipe encadrant ce bureau a alors été prévenue qu'elle était tenue de n'utiliser que le néerlandais. Ses membres sont donc passés à la langue de Vondel qu'ils semblaient maîtriser parfaitement.
Tout semblait rentré dans l'ordre, mais quelques heures plus tard, M. Segers a eu vent d'un incident similaire dans le même bureau de vote. Cette fois, c'est le président du bureau lui-même qui se serait adressé en français à des électeurs. "Des citoyens lui ont fait une remarque et une discussion a commencé. Le président aurait tenté de créer la controverse. C'est tout ce qu'on ne souhaite pas voir dans le chef d'un collaborateur d'un bureau de vote", commente le bourgmestre. "Outre le fait de ne pas respecter la législation linguistique, il risque également d'influencer le vote du citoyen. C'est inacceptable."
Willy Segers va maintenant déposer plainte contre le président du bureau de vote auprès de la justice de paix du canton de Asse, qui régit l'organisation des bureaux de vote.