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"Mouvement de contestation": l'entreprise LKQ de Vilvorde bloquée par une partie du personnel

Une partie du personnel de l'entreprise spécialisée dans la distribution de pièces automobiles LKQ a bloqué les différents accès au site de Vilvorde, au lendemain d'un conseil d'entreprise extraordinaire. 

"Ce mouvement de contestation, initié par les travailleurs eux-mêmes, était pourtant prévisible au vu des tensions déjà vives dans l'entreprise depuis l'annonce du licenciement collectif (le 19 septembre dernier, ndlr)", détaille le syndicat chrétien.

La CNE regrette que la direction ait décidé d'évoquer les discussions menées lors du conseil d'entreprise directement avec le personnel.

"Malgré les mises en garde des syndicats, la direction a décidé de quitter la table des négociations pour se rendre sur le site de Vilvorde et s'adresser directement au personnel", pointe le syndicat. "Au lendemain de cette intervention, le mécontentement des travailleurs a atteint son paroxysme, entraînant le blocage total du site."

266 travailleurs licenciés 

LKQ, qui opère sur le marché belge sous les noms LKQ Belgium et Van Heck Interpieces, a annoncé en septembre sa volonté de restructurer ses activités en Belgique, impliquant le licenciement de 266 travailleurs.

"La CNE, la CSC Metea et Puls expriment leur pleine compréhension du désarroi et de la colère des travailleurs face aux propositions jugées dérisoires par la direction", peut-on encore lire dans le communiqué.

"Il est nécessaire de rappeler que, selon les propres déclarations de la direction, cette démarche est motivée par des intérêts purement mercantiles. Le plan social envisagé n'a pour objectif que d'augmenter les bénéfices d'une multinationale déjà prospère en Belgique", ajoute encore la CNE.

La direction de LKQ Belgium et de Van Heck Interpieces réagit

Par voie de communiqué, la direction de LKQ Belgium et de Van Heck Interpieces dit regretter "la grève inopinée d'une partie du personnel de notre site de Vilvorde", tout en assurant comprendre "pleinement l'impact qu'elle (la décision de réorganisation, ndlr) a sur nos employés et leurs familles".

"Comme nous l'avons toujours souligné, nous sommes prêts à entamer des discussions sur un plan social, à condition que les négociations se déroulent de manière calme et constructive", réagit toutefois la direction en précisant qu'elle attend "le même respect de la part de nos employés et de leurs représentants pour un processus de consultation pacifique et efficace".

LKQ Belgium et Van Heck Interpieces dit avoir présenté une proposition basée sur la convention collective conclue avec les syndicats en 2020, "avec un paiement de fermeture supplémentaire, dont le montant dépend de l'ancienneté et de l'âge de l'employé". La proposition comprend aussi "une prime de 1.000 euros par année d'ancienneté et un budget de formation supplémentaire, en plus des indemnités légales auxquelles les employés concernés ont droit".

"Nous restons toujours ouverts à des discussions constructives et encourageons nos employés à utiliser les canaux appropriés pour exprimer leurs préoccupations et faire des contre-propositions. Cependant, refuser l'accès à l'entreprise n'est pas une solution et met en péril le budget disponible pour la négociation d'un plan social", déclare également la direction.

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