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L'occupation prévue d'un bâtiment de l'UGent par les étudiants à partir de lundi est soutenue par plus de 100 employés de l'université, y compris des professeurs. Ils ont adressé une lettre ouverte au conseil d'administration et au recteur Rik Van de Walle.
Dans ce courrier, le personnel s'oppose à la "politique menée dans les coulisses" par l'université de Gand et aux "menaces" proférées à l'encontre des étudiants qui prévoient d'occuper l'université. "Le fait que le recteur ait d'abord ignoré puis menacé ces courageux étudiants va à l'encontre de tout ce que notre université devrait représenter", peut-on lire dans la lettre.
Le personnel se dit également choqué que le conseil d'administration et le recteur ignorent un avis de la Commission des droits de l'homme. Celle-ci estime que "dans le contexte actuel de crimes de guerre irréfutables et de violations des droits de l'homme à grande échelle, nous ne devrions plus entamer de collaborations bilatérales avec toutes les universités israéliennes".
Les signataires demandent dès lors à l'UGent de suspendre temporairement toute collaboration avec les universités israéliennes et d'appeler à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza. Ils appellent également à ce que "la sécurité des étudiants qui procéderaient à l'occupation de l'université soit une priorité absolue et que toutes les menaces soient retirées immédiatement".
La lettre ouverte a été signée en ligne, dimanche soir, par quelque 120 membres du personnel, dont plus de 10 professeurs.
Plusieurs actions ont déjà eu lieu à l'UGent pour attirer l'attention sur la situation dans la bande de Gaza et sur la crise climatique. Cette fois, des étudiants ont annoncé leur intention d'occuper un bâtiment universitaire de lundi à mercredi, sans davantage de précision.