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De nouveaux coups de feu ont été tirés à l'entrée de la station Clemenceau, à Anderlecht. Une personne est décédée. Sur place, des témoins racontent ce qu'ils ont vu.
De nouveaux coups de feu ont été tirés samedi soir vers 21h30 à l'arrière de la station de métro Clémenceau, à Anderlecht. Une personne a perdu la vie. Les auteurs ont pris la fuite à bord d'un véhicule et sont toujours activement recherchés.
Sur place, les riverains vivent ces événements différemment. Certains ont confié avoir peur, car c'est tout de même la troisième fois en 2 semaines que la station Clémenceau est prise pour cible par des hommes armés. Et la présence policière n'a pas dissuadé les auteurs.
D'autres riverains confient être rassurés par la présence des forces de l'ordre. Ils osent sortir durant la journée, mais dès que la nuit tombe, cela devient plus compliqué. Ils n'osent même plus sortir de chez eux. C'est ce que nous expliquait un riverain, qui a préféré garder l'anonymat par peur.
Selon lui, dans le quartier derrière la station de métro, il y règne une "insécurité totale". Il explique que la police reste principalement de l'autre côté, sur la place Clemenceau. Elle se trouvait d'ailleurs "à 50 mètres sur la place Clémenceau", selon ce témoin. La police était donc à quelques mètres à peine des auteurs lorsque les coups de feu ont retenti. "On n'ose même plus sortir avec nos enfants. On ne sait même pas aller au marché, on a tellement peur", glisse-t-il.
Ce riverain a entendu les coups de feu, 4 ou 5, "mais c'était une arme de guerre, une Kalachnikov, je crois." Il allait sortir de chez lui mais il a rapidement fait demo-tour. "Je sortais pour aller au Night Shop, et j'ai entendu les coups de feu. J'ai fait marche arrière, je suis rentré chez moi. J'attendais que ça se calme. La police est arrivée en même temps, directement. Ça n'a même pas pris deux minutes", explique-t-il.
Un autre témoin raconte ce qu'il a vu et entendu: "J'étais dans un bus, j'ai entendu le policier venir près du chauffeur et expliquer que des coups de feu venaient d'être tirés et qu'il fallait absolument s'arrêter et faire un détour". Il poursuit: "J'ai vu au moins quatre voitures de police et deux fourgonnettes. Quand j'ai dû quitter la scène, d'autres véhicules de police arrivaient encore."
"J'étais près de la station de Clémenceau et j'ai entendu des coups de feu, nous dit encore un autre témoin qui habite le quartier. J'ai vu des gens qui se sont mis à courir. Je n'ai pas voulu m'approcher. Il y a eu une présence policière peu de temps après. Ils ont fermé toute la rue."
Cet habitant avoue ressentir un sentiment d'insécurité: "Quand on ne voit pas, on n'entend pas, on se dit que c'est peut-être à des heures tardives, qu'on n'est pas vraiment dehors. Mais là, un samedi soir à 21h20, il y avait encore du monde dehors, c'était très animé. On se dit que ça peut arriver à tout moment. Ça fait très peur."