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Le bourgmestre d'Anderlecht témoin d'une fusillade: "Le temps de me précipiter à la fenêtre, on a vu un homme couché"

Anderlecht est de nouveau le théâtre de violences urbaines. Des tirs ont éclaté lundi soir sur la place du conseil, devant la maison communale, et un homme a été poignardé dans une rue adjacente. L'enquête s'oriente encore vers un règlement de compte lié au trafic de drogue. Le bourgmestre, Fabrice Cumps, était aux premières loges.

Les faits se sont déroulés en fin d'après-midi, sur la place du Conseil, à deux pas du bureau de police. Un homme a été blessé par balle et, au même moment, un autre a été poignardé à la jambe dans une rue voisine.

Fabrice Cumps, bourgmestre d'Anderlecht, se trouvait dans son bureau au moment des faits. "Hier en fin d'après-midi, j'étais dans mon bureau qui donne sur la place du Conseil, on a entendu des détonations, le temps de me précipiter à la fenêtre, on a vu un homme couché à terre qui avait été victime de tir d'arme de poing", raconte-t-il.

Une présence policière renforcée, mais des malfrats qui n'ont plus peur

Les malfrats agissent désormais en plein centre-ville, à proximité des bureaux de police, les criminels ne semblent plus avoir peur. Le dispositif de sécurité mis en place par le gouvernement fédéral est-il efficace ? "Oui, ce n'est pas que par le fédéral, c'est aussi par la zone de police Midi et aussi par les autres zones de police bruxelloises. Sans mentir, moins de trois minutes après les tirs, il y avait ici dix patrouilles qui étaient dans le quartier au préalable et donc vraiment ce renfort est présent. Mais malheureusement, on ne peut pas mettre un policier à chaque coin de rue. Les malfrats n'ont plus peur", déplore Fabrice Cumps.

Ces incidents surviennent alors qu'Anderlecht avait déjà été secouée, en février, par des fusillades à proximité de la station de métro Clémenceau. Ces événements avaient poussé le gouvernement fédéral à renforcer la sécurité dans le quartier. Le ministre de l'Intérieur a rappelé que le dispositif spécial de sécurité est toujours en vigueur, avec 30 policiers dans les métros bruxellois et 20 agents de la force spéciale fédérale aux côtés de la police locale d'Anderlecht.

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