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Deux tiers des audiences de la semaine sont reportés au tribunal de première instance du Brabant Wallon. Les justiciables ont un prochain rendez-vous dans six mois minimum. Il n'y a pas assez de greffiers. Ce manque de personnel va avoir des effets en cascade pour les prochaines audiences. Les retards risquent encore de s'allonger.
Aux greffes de la section pénale du Tribunal de première instance du Brabant Wallon, les bureaux sont vides.
Sur les six greffiers qui travaillent normalement dans ces locaux, il ne reste qu'une personne. "Elle assure une audience urgente qui a été maintenue à la différence de la plupart des autres audiences pénales qui ont quant à elles été toutes suspendues sur décision de la présidente de ce tribunal", indique Stéphanie Lagasse, porte-parole de l'institution.
Sur les douze audiences pénales prévues cette semaine, huit ont été reportées. Idem pour la semaine suivante. "Nous sommes un peu oubliés du SPF Justice", se désole Anelyse De Potter, la greffière en chef. "On crie au secours depuis longtemps. Bien avant j'arrive, la situation a déjà été dénoncée. Il est vraiment temps qu'on puisse nous donner d'autres moyens pour pourvoir à des remplacements beaucoup plus rapides."
Du renfort "pas formé"
Rien n'est effectivement prévu pour remplacer les absents. Il faut donc trouver des solutions en interne: des employés sont détachés d'autres services pour venir en renfort sur les audiences correctionnelles. "Ça risque de mettre à mal toute une série de dossiers à terme puisqu'on envoie un peu au feu des personnes qui ne sont pas formées pour le faire et qui, bon gré, mal gré, viennent renforcer les audiences parce qu'on n'a pas d'autres solutions à offrir", affirme Stéphanie Lagasse, porte-parole du tribunal.
Jusqu'à présent, certains dossiers ont été reportés au mois de mars 2025. La situation devra être évaluée de semaine en semaine.
