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La Russie a dit mardi craindre la "déstabilisation complète" du Proche-Orient en raison de l'escalade militaire en cours entre le Hezbollah au Liban et Israël, dont elle a condamné les frappes.
"Il s'agit bien sûr d'un événement potentiellement extrêmement dangereux avec l'extension de la zone de conflit, la déstabilisation complète de la région", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Bien sûr, cela nous préoccupe et nous inquiète au plus haut point", a-t-il ajouté lors d'un briefing avec des médias russes et étrangers.
"Nous condamnons fermement les attaques militaires à grande échelle contre le Liban", a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, jugeant "inadmissibles" les frappes "aveugles visant des civils".
"Il est urgent d'arrêter la spirale de la violence avant que la situation ne devienne complètement incontrôlable", a-t-elle poursuivi, pour "éviter de nouvelles effusions de sang".
Mme Zakharova a enfin souligné qu'un conflit armé régionalisé représenterait "un scénario catastrophique" aux "conséquences dévastatrices (qui) affecteront inévitablement tous les habitants de la région et au-delà".
Israël a mené dans la nuit de lundi à mardi de nouvelles frappes contre des cibles du Hezbollah au Liban, après des bombardements de grande ampleur qui ont fait environ 500 morts lundi et font craindre un embrasement de la région près d'un an après le début de la guerre à Gaza.
Le Hezbollah a revendiqué de son côté dans la nuit de nouveaux tirs de missiles Fadi 2 vers Israël. L'armée israélienne a confirmé avoir détecté une vingtaine de tirs.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui lundi leur domicile au Liban, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
