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Frappes massives d'Israël sur le Liban: "Je reste à la maison, de peur de me déplacer", témoigne Jessica, de Beyrouth

Les bombardements de lundi, d'une intensité sans précédent depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023, ont visé environ 1.600 cibles, selon l'armée israélienne.
 

Les intenses frappes israéliennes sur le Liban lundi ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, a annoncé le ministre de la Santé Firass Abiad lors d'une conférence de presse mardi. Le dernier bilan de ces frappes "a atteint 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes", a dit le ministre, selon lequel 1.835 personnes ont été blessées.

Ce bilan "dément toutes les allégations israéliennes selon lesquelles des combattants sont visés", a-t-il ajouté. "La vérité, malheureusement, est que la grande majorité, si ce n'est pas tous, sont des personnes non armées qui se trouvaient dans leurs maisons", a-t-il dit.

Il s'agit du plus lourd bilan depuis la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006.

Jessica, jeune femme qui vit à Beyrouth, a accepté de témoigner du quotidien des Libanais depuis que les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais se sont accentués ces derniers jours. "Le pays a connu l'une des journées les plus difficiles depuis le début de la guerre. C'est une des journées les plus meurtrières, plus de 50 localités ciblées, surtout dans le sud du pays", explique-t-elle. "On voit un exode énorme vers des régions plus sûres du Liban".

Malgré cette situation difficile, Jessica explique que les Libanais restent solidaires entre eux. "On voit la solidarité libanaise qui se manifeste, à travers des actions concrètes comme le partage de nourriture, la mise à disposition d'appartements, offrant ainsi un refuge aux déplacés de guerre. Même les établissements scolaires et les églises sont en train d'accueillir les déplacés", note-t-elle. "Moi aujourd'hui, je suis restée à la maison de peur de me déplacer, on ne sait pas si une roquette va nous cibler ou non, donc personne n'est 'safe'. On a peur d'une attaque terrestre, on a peur d'une évolution, d'une extension de la guerre, mais malheureusement rien n'est prévisible".

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