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La campagne présidentielle américaine de 2024 s'intensifie à l'approche de l’élection du 5 novembre. Voici un récapitulatif essentiel des dates, candidats et enjeux pour comprendre les défis de ce scrutin.
La campagne électorale américaine bat son plein en vue de l’élection présidentielle du 5 novembre prochain. Voici un aperçu des dates, candidats et principaux enjeux de cette course historique.
Quand aura lieu l’élection ?
La loi américaine fixe la présidentielle tous les quatre ans, le mardi suivant le premier lundi de novembre. Cette année, l’élection se tiendra le 5 novembre. Comme chaque État gère ses propres scrutins, les horaires d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote varient. Les premiers bureaux fermeront à 18h (heure de la côte Est), tandis que les derniers fermeront à 1 h le lendemain en Alaska. Par ailleurs, des millions d'Américains ont déjà voté par anticipation.
Qui sont les candidats principaux ?
Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente, est la candidate démocrate, épaulée par le gouverneur du Minnesota, Tim Walz. Côté républicain, Donald Trump, ancien président, se présente aux côtés du sénateur de l’Ohio, JD Vance. D’autres candidats de petits partis sont en lice, comme Chase Oliver pour les libertariens et Jill Stein pour les verts. Robert F. Kennedy Jr., anciennement démocrate, a quant à lui apporté son soutien à Trump.
Pourquoi Trump et Harris dominent-ils ?
Chacun des deux grands partis a tenu des primaires pour désigner son candidat. Malgré la polémique entourant l’assaut du Capitole en 2021, Donald Trump s'est imposé sans difficulté chez les républicains. Chez les démocrates, le président Joe Biden, affaibli par des préoccupations liées à son âge (81 ans), s’est retiré après un débat difficile en juin dernier, et a appuyé la candidature de Kamala Harris.
Quand connaîtra-t-on le résultat ?
Les résultats pourraient se faire attendre, surtout si l’élection est serrée. En 2020, il avait fallu attendre quatre jours pour annoncer le vainqueur. Des améliorations ont été apportées pour accélérer le dépouillement des votes anticipés, mais un délai reste possible, notamment en cas de marges serrées dans les États clés.
Les enjeux majeurs de cette élection
Le coût de la vie reste un sujet préoccupant pour les Américains. Donald Trump mise sur ce thème en promettant de réduire les prix, même si ses projets de taxes sur les importations pourraient, selon les économistes, avoir l’effet inverse. Les questions migratoires et le droit à l'avortement sont également au centre des débats. Kamala Harris, en particulier, s’engage à défendre les droits reproductifs, en réaction à la décision de la Cour suprême d’abroger le droit fédéral à l’avortement.
Les États clés de l’élection
Les résultats dans sept États pourraient faire basculer l’élection : trois au Midwest (Pennsylvanie, Michigan et Wisconsin) et quatre dans le sud (Arizona, Nevada, Caroline du Nord et Géorgie). Ces États, souvent appelés "États charnières", sont scrutés de près par les deux camps.
Comment fonctionne l'élection présidentielle américaine ?
Bien que plus de 150 millions de citoyens voteront, le président sera élu par les 538 grands électeurs répartis entre les États, en fonction de leur population. Un candidat doit obtenir au moins 270 voix électorales pour remporter la présidence.
Combien de grands électeurs chaque état possède-t-il ?
Chaque État reçoit un nombre de votes électoraux proportionnel à la taille de sa délégation au Congrès, soit un vote pour chaque sénateur et représentant. Les plus petits États, comme l'Alaska ou le Vermont, ont trois votes chacun. Les plus grands, comme la Californie, le Texas et la Floride, ont respectivement 54, 40 et 30 votes. Le nombre de votes peut changer après chaque recensement décennal, comme en 2020. Washington, DC a trois votes électoraux, mais sans représentation au Congrès, tandis que d'autres territoires américains, comme Porto Rico, n'ont pas de votes électoraux.
En cas d'égalité ?
Un nombre pair d’électeurs rend une égalité possible. Dans ce cas, le Congrès choisirait le président et le Sénat désignerait le vice-président. Une telle situation favoriserait probablement les républicains.