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Les Français votent dimanche pour le deuxième tour des législatives, et il s'agira d'une élection sous très haute tension. L'épisode du jour, c'est le dernier Conseil des ministres actuels. Marine Le Pen, du Rassemblement national, craint un coup d'État administratif. Le président Macron en profiterait-il de ce Conseil des ministres pour nommer des personnes qui lui sont loyales à des postes en vue dans l'administration ?
"On savait que Marine Le Pen mentait, maintenant, on sait qu'elle manipule". Voilà ce qu'a déclaré la porte-parole du gouvernement à l'issue de ce Conseil des ministres qui devrait être le dernier de l'équipe Attal, ce qui n'est pas encore tout à fait sûr.
À l'origine de cette polémique, une déclaration de Marine Le Pen hier qui a dit qu'elle craignait que le président ne profite aujourd'hui de ce Conseil des ministres pour opérer un coup d'État administratif. C'est-à-dire nommer de très nombreuses personnalités de son camp à de très hauts postes, comme par exemple des postes de préfets ou des postes d'ambassadeurs, pour en quelque sorte cadenasser la République au cas où le Rassemblement national arriverait au pouvoir.
Or, voilà, la porte-parole l'a confirmé, il n'y a pas eu plus de dix nominations ce matin au Conseil des ministres, ce qui est tout à fait normal, il y a des nominations toutes les semaines. Et même parfois, à la fin d'une année, comme au début juillet, il y a un grand nombre de nominations, ce qui n'a pas été le cas aujourd'hui.
Inquiétude dans le camp de Marine Le Pen
Mais on sent comme un début d'inquiétude du côté du camp de Marine Le Pen, car cette affaire de désistement va probablement priver le Rassemblement national de 30 à 40 députés, et donc l'éloigner de la possibilité d'avoir les 289 députés nécessaires pour avoir une majorité absolue.
Et puis, il y a d'autres petites histoires qui sont en train de sortir, comme une candidate qui aurait fait de la prison il y a quelques années, une autre qui s'est fait photographier quand elle était jeune avec une casquette nazie sur la tête. Bien sûr, elles ont été écartées, mais tout ça me fait un petit peu désordre.
Dernier débat ce soir
Alors on verra ce soir ce qui se passe dans le dernier Grand Débat télévisé, où l'on va voir apparaître une nouvelle figure, la cheffe du Parti écologiste, qui s'appelle aussi Marine, Marine Tondelier, et qui est un petit peu la personnalité qui monte à gauche, et qui pourrait même devenir Premier ministre en cas d'une coalition entre les macronistes et le nouveau Front populaire. On n'en est pas là, l'espoir n'a pas encore tout à fait changé de camp, mais il y a quand même comme un frémissement.