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Le prix des logements devrait augmenter en 2025, selon ING: voici pourquoi

La banque ING prédit une augmentation des prix des logements en 2025. Voici pourquoi. 

L'année 2025 devrait être marquée par un retour progressif des acheteurs sur le marché immobilier après deux années d'attentisme, prédit lundi ING dans sa dernière étude immobilière. Cette augmentation du nombre de transactions devrait exercer une pression à la hausse sur les prix de l'immobilier résidentiel, selon la banque, qui table sur une augmentation de 3% en 2025.

"La stabilisation des taux hypothécaires, l'indexation des salaires, la réduction des droits d'enregistrement, le manque de biens disponibles et les modifications de la législation créent un environnement dans lequel les prix de l'immobilier devraient à nouveau augmenter plus fortement", explique Alissa Lefevre au média L'Echo, économiste chez ING et auteure de l'étude. 

Des logements plus accessibles en 2024

Si 2023 avait été caractérisée par la faiblesse du nombre de transactions immobilières et de nouvelles constructions, l'accessibilité à la propriété s'est légèrement améliorée en 2024. "Les revenus ont continué à être indexés en réaction à la vague d'inflation qu'on a connue, tandis que les taux d'intérêts se sont un peu détendus", a expliqué lors d'une conférence de presse en ligne Philippe Ledent, économiste expert chez ING.  

D'après l'enseigne au lion, il n'y aura plus de baisse des taux à long terme sur les marchés au cours des prochains mois. "De nouvelles baisses de taux ont récemment été annoncées par la Banque centrale européenne, mais ces mouvements ont déjà été anticipés dans les taux d'intérêt", observe Philippe Ledent.    

Une augmentation de 3% 

Les économistes d'ING s'attendent donc à ce que de nombreux acheteurs abandonnent leur attitude attentiste actuelle une fois qu'ils auront compris que les taux d'intérêt ne reviendront pas aux niveaux d'avant 2022. "Les revenus vont, eux, continuer à être indexés dans un marché qui devrait devenir plus accessible", souligne-t-on. Par ailleurs, la réduction des droits d'enregistrement en Wallonie devrait stimuler la demande de logements, bien que la suppression des chèques habitats pourrait affaiblir cet effet.  

En conséquence, le nombre de transactions devrait augmenter de manière plus nette en 2025, ce qui soutiendra la croissance des prix. La banque s'attend à une croissance moyenne des prix des logements de 3,0% en 2025 et 3,8% 2026, après une hausse plus faible de 0,5% en 2024.  

L'étude immobilière, menée par Ipsos à la demande d'ING, révèle par ailleurs que plus de la moitié des Belges considèrent qu'acheter un logement est actuellement inabordable. "La majorité des personnes interrogées sont également convaincues que l'accessibilité des logements économes en énergie ne fera qu'empirer en raison du durcissement de la législation environnementale, alors que seuls 34% pensent la même chose pour les logements énergivores", pointe l'étude.   

L'enquête montre encore que 74% des propriétaires-occupants ont effectué au moins une rénovation au cours des trois dernières années alors que sur le marché de la location seuls 38% des propriétaires l'ont fait. Pour 65% des propriétaires, ces rénovations sont réalisées dans un souci d'économies d'énergie. Alors que l'Union européenne vise la neutralité carbone d'ici 2050, seuls 8% des Belges justifient leurs travaux de rénovations par un souci de l'environnement, plus de la moitié de la population ignorant en fait l'objectif climatique européen et ses règles afférentes.  

Enfin, il ressort encore de l'étude d'ING que les Belges accordent une importance croissante à l'efficacité énergétique d'un logement. Ainsi, 54 % des Belges considèrent l'efficacité énergétique comme essentielle pour déterminer le prix qu'ils sont prêts à payer, contre 18% en 2021.

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