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Deux jours après la découverte d'ossements du petit Emile, des dizaines d'enquêteurs ont passé au crible lundi les environs du Haut-Vernet, où ce garçonnet de deux ans et demi avait disparu en juillet.
En l’absence de corps et en présence seulement d’ossements, le travail des entomologues va aider à dater le décès du petit Émile. "Le premier rôle de l'entomologiste médico-légal est d'essayer de dater la mort", détaille Rudy Caparros, entomologiste à l'Université de Liège pendant le RTL info 13h. "On peut aller jusqu'à plusieurs semaines voire plusieurs mois parfois en fonction des insectes pour donner une estimation de la mort de l'individu."
C’est, en effet, grâce à l’analyse des insectes qui vivent autour des restes humaines et selon leur stade de décomposition, qui se renouvellent ou changent. Si on sait quelles bêtes sont présents au moment de la découverte, on peut dater approximativement la date du décès. On peut aussi récolter des insectes pour des analyses toxicologiques, par exemple pour un produit qui aurait été pris la personne.
S’il y a une incohérence entre les insectes retrouvés et l’état du corps, cela voudra dire qu’il a été déplacé. Ce qui intéresse "le plus dans ce dossier", selon Rudy Caparros, est surtout de "retrouver des insectes qui proviendraient d'un autre endroit", pour expliquer et retracer un éventuel déplacement de l'individu.
Si le petit Émile est décédé au moment de sa disparition, alors les insectes qui se développent sur les cadavres ne sont plus d'actualité à ce stade-ci.
L'expertise des entomologues complètera le travail des anthropologistes qui sont chargés d'examiner les ossements retrouvés du petit garçon. Leur objectif est notamment de trouver des lésions traumatiques qui pourraient orienter vers la cause de la mort. Si Emile a été étouffé, par exemple, ces analyses ne donneront pas de résultats.