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À Dunkerque, haut-lieu de la Résistance en France, le RN a obtenu 38% des voix aux Européennes: "Ça devait arriver..."

Le RN a obtenu un score particulièrement élevé dans la ville de Dunkerque, lors des élections européennes, haut lieu de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat divise les habitants: d'un côté, il y a ceux qui veulent donner une chance à l'extrême droite et de l'autre, ceux qui ne comprennent pas une telle percée.

Symbole de la libération par les Alliés face à l'Allemagne nazie, Dunkerque n'est sûrement pas un détail dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Pourtant, depuis les dernières élections, le mythe s'est quelque peu effrondré: ici, le Rassemblement National a réalisé un score historique avec 38 % des voix. De quoi inquiéter certains anciens et témoins de l'histoire. "C'est conjucturel cette histoire de basculement vers l'extrême droite", confie un habitant. "C'est invraisemblable... C'est lié à des causes profondes que je ne sais pas analyser mais ça me semble être économique certainement."

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La ville de Dunkerque, marquée par l'histoire de ses résistants et de ses combattants, a en partie basculé du côté de l'extrême droite. Qui sont ces électeurs du Rassemblement National ? Sur place, notre équipe RTL info en rencontre facilement. "RN! Parce que c'est les meilleurs. Il faut du changement", lâche ce Dunkerquois qui ne souhaite pas s'épancher. "Un jour ou l'autre ça devait arriver... On peut être contre ou pour mais je crois que ça doit arriver", analyse un autre témoin. "Ça remettra les pendules à l'heure peut-être... Peut-être qu'ils font une erreur, pourquoi pas? Je suis pour essayer. C'est nécessaire."

Sur le terrain et sur les réseaux, le RN local est en campagne pour confirmer et augmenter l'adhésion d'une partie des Dunkerquois aux idées de l'extrême droite. 

Les militants du Rassemblement National tractent également régulièrement ici sur le marché de la place Charles-de-Gaulle. Face aux convaincus, il y a ceux qui n'ont pas encore digéré l'hypercute de l'extrême droite. "J'en arrive à plus comprendre les gens qui m'entourent, en fait", indique une riveraine. "Je ne comprends pas comment les personnes résonnent. Je ne comprends pas où c'est parti de travers en fait..." Une autre client du marché dunkerquois estime que cette situation est dûe aux décisions du président français. "Avec toutes les conneries qu'il a faites Macron.... Vous ne pouvez pas vous attendre à autre chose. C'est ça, mais c'est difficile."

À Dunkerque, certains disent que là où une usine ferme, une permanence du Rassemblement National ouvre. Les résultats de ce week-end pourraient faire basculer l'histoire de la région...

A ce jour, c'est Jean Bodart qui est à la tête de la commune. Classé politiquement "Sans étiquette", il succède à une longue lignée de maires de gauche, en grande partie socialistes, dont Michel Delebarre, figure emblématique du PS de la région, qui a dirigé la ville de 1989 à 2014. 

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