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Mattia Tosin suit actuellement un Erasmus à l’Université catholique de Valence. Mais depuis les graves inondations qui ont touché le sud-est de l’Espagne le 29 octobre dernier, ses cours sont suspendus. Il a donc décidé de se rendre utile et d’aller prêter main forte aux sinistrés.
Mattia est arrivé à Valence il y a 2 mois. Etudiant en "International Business", son Erasmus est censé s’achever fin janvier. Le Liégeois de 20 ans qui vit dans le centre de Valence ne s’est pas tout de suite rendu compte de la gravité de la situation la semaine dernière. "Il y avait juste beaucoup de vent", nous explique-t-il. Il a découvert l’ampleur des dégâts au fil de heures.
Samedi dernier, avec plusieurs amis italiens, Mattia s’est ainsi rendu à Massanassa et à Alfafar, deux communes proches de Valence, pour aider les habitants à évacuer la boue. Hier/mercredi, il est allé un coup de main aux habitants de Castellar, commune plus reculée d’Andalousie, où l’aide tarde à venir. Là-bas, un local lui a expliqué que sa maison avait été envahie d’eau et de boue en à peine une demi-heure.
Ce jeudi, il a décidé de travailler dans un centre de tri à Valence, où est stockée de l’aide matérielle pour les sinistrés (vêtements, nourriture, besoins de première nécessité…). "Ici, tous les camions arrivent avec toutes les donations des personnes du monde entier", décrit-il. "Ces donations arrivent ici. On les réquisitionne, on les met sur des palettes, puis on trie avant de les renvoyer dans des camions, qui partiront à destination des endroits chauds."
Les cours dans son école ont été suspendus durant une semaine. "L'école a fermé une semaine, et je me suis demandé ce que j'allais pouvoir faire pour aider les sinistrés. Avec mes amis, on s'est beaucoup investis. Il y a des besoins sur place pour enlever la boue. Il y a des besoins pour trier les donations, les marchandises. Il y a des besoins partout", souligne Mattia.
Au quotidien, les Espagnols sont "dévastés", indique l'étudiant. "C'est arrivé super vite. Ce qui les énerve, c'est le fait que l'Etat savait le matin que cette tempête allait arriver. On a été prévenu trop tard."