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Plus d'un millier d'opposants à l'ouverture d'une mine de lithium dans l'ouest de la Serbie ont manifesté vendredi. Ils espèrent lancer une nouvelle vague de contestation deux ans après la première, qui avait mis fin au projet.
Rio Tinto, le géant minier australien qui espère pouvoir exploiter les milliers de tonnes de lithium dont regorge cette région de Serbie, a beau expliquer depuis des mois que l'impact écologique sera minime, les manifestants n'en croient rien.
"Je crois que les nappes phréatiques seront contaminées. Je n'ai pas besoin d'écouter qui que ce soit : aucune mine ici n'est écologique, alors celle-là non plus", explique dans le cortège Petar Cergic, un mécanicien de 44 ans.
Parmi les manifestants, une trentaine de militants sont arrivés à pied depuis Belgrade, à plus d'une centaine de kilomètres, afin de prouver au gouvernement leur résolution à lutter contre le projet.
Le rassemblement a été organisé à l'appel de l'Alliance des organisations écologiques de Serbie, et est soutenu par une grande majorité de l'opposition. Plusieurs activistes ont pris la parole après la manifestation pour expliquer leur opposition le projet de Rio Tinto baptisé "Jadar", du nom de la rivière qui coule non loin.
En 2021, de grandes manifestations à Belgrade avaient mis un coup d'arrêt à ce projet d'extraire plusieurs dizaines de milliers de tonnes de lithium par an dans cette région. Un "or blanc" essentiel à la fabrication de batteries et dont regorge cette partie de la Serbie. Mais les opposants craignent que cette mine souterraine ne pollue le sol, les eaux et la nature.
Après avoir arrêté les travaux en 2022, le président serbe a annoncé au Financial Times que si Rio Tinto présentait de bonnes garanties, "la mine pourrait ouvrir en 2028".