Accueil Actu Magazine Science & Nature

Un chercheur belge a imaginé un parfum qui sent… l'os: il pourrait, un jour, aider à résoudre des crimes

Un parfum qui sent l'os. C'est l'idée farfelue d'un chercheur de Gembloux qui pourrait aider à élucider des crimes non résolus. Clément Martin tente de capter l'odeur des os afin de dresser les chiens pisteurs pour les retrouver. Où en sont les recherches?

Des vertèbres, un fémur ou encore des côtes. Les ossements avec lesquels travaille Clément ont été découverts dans la nature il y a plusieurs années. Aujourd'hui, ils sont essentiels pour le chargé de recherches. Il les place sous une cloche de verre pendant 15 jours pour capturer l'odeur qui s'en dégage.

"Donc, on a placé les ossements dans la cuve, le but, c'est qu'il y ait un équilibre qui se forme. Les odeurs se relâchent dans cette cuve et on va les prélever à l'air d'un tube de prélèvement qui va capter les odeurs avant l'analyse", explique-t-il.

Ensuite, direction le laboratoire, le tube de prélèvement est placé dans un chromatographe, une sorte de four qui va chauffer la matière à très haute température pour révéler les éléments qui la composent.

"On obtient un graphique avec différents pics. Chacun des pics correspond à une molécule, donc on peut savoir non seulement la composition du parfum, combien de molécules il y a dedans, comment ces molécules s'appellent et quelle est la quantité de ces molécules", ajoute encore notre interlocuteur.

Sur base de ces informations, Clément recompose l'odeur des ossements. Un parfum qui pourrait s'avérer utile dans les recherches de personnes disparues. Il permettra notamment d'entraîner les chiens pisteurs de la police fédérale: "Pour l'instant, les chiens sont très bons pour la détection de corps en décomposition avec des tissus mous, donc avec des chairs qui se décomposent. Dès qu'on arrive au stade d'ossements, le pic d'odeur va fortement descendre et les chiens ont beaucoup de difficultés à les trouver. Ils en trouvent encore de temps en temps, mais ce n'est pas la généralité."

Prenons l'exemple de l'enquête après la disparition du petit Émile en France. Les recherches menées avec des chiens n'avaient rien donné. Le flacon imaginé par Clément Martin pourrait être essentiel pour la résolution de certaines affaires à l'avenir.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Lindsay a perdu son compagnon dans un accident de la route et l'a appris via Facebook: "On vole une partie de l'intimité de la famille"

L'Agence Wallonne pour la Sécurité routière lance une nouvelle campagne : elle concerne la publication d'accidents de la route sur les réseaux sociaux, parfois avant même que les proches ne soient avertis. Pour ces familles, c'est la double peine lorsqu'elles découvrent le drame sur les réseaux sociaux, de manière brutale : c'est le cas de Lindsay, qui a appris la mort de son compagnon sur Facebook.   Société