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À 28 ans, le caporal Christophe Vanderstuyft, de la caserne de sapeurs-pompiers Etat-Major à Bruxelles, raconte son quotidien et les défis de sa profession.
Christophe Vanderstuyft travaille à la caserne des pompiers de Bruxelles, située à avenue de l'Héliport. Depuis ses seize ans, il consacre sa vie à ce métier exigeant.
Chaque journée commence à 8h avec l'appel. "Tout le monde est aligné et les chefs font les présences. Après, ils nous disent s'il y a des choses particulières, à savoir par rapport à la garde", explique Christophe dans l’émission "Il mériterait d’être dans le journal" sur bel RTL. Après l'appel, l'inventaire du matériel est une étape cruciale. Chaque pompier vérifie que tout soit bien rangé et fonctionnel, prêt pour une garde de 24 heures.
À 10h, les corvées débutent : sanitaires, douches, toilettes, couloirs, cuisine, réfectoire, tout doit être propre pour commencer la journée de garde convenablement.
Les gardes des pompiers peuvent être intenses : "Il y a quand même pas mal interventions à Bruxelles qui est tout de même une grosse ville. Donc dès qu'on a l'occasion, on peut se poser, mais on est susceptible de partir n'importe quand, pendant 24h".
La "Tour Infernale"
Un aspect essentiel de l'entraînement des pompiers bruxellois est la "Tour Infernale". Cette structure imposante, simulant un immeuble de cinq étages, est un outil crucial pour préparer les pompiers aux conditions réelles des interventions en milieu urbain. "C'est important de pouvoir bien s'entraîner pour être apte et opérationnel à 100% le jour J," explique Christophe.
Les exercices dans la tour sont réalisés dans des conditions qui se rapprochent au maximum de la réalité. "On est souvent à quatre pattes, car lors d'un incendie, on ne voit rien du tout et on doit être au plus près du sol, là où se trouvent souvent les victimes", détaille-t-il. Les pompiers s'entraînent dans l'obscurité, avec des fumées et des cris simulant des appels au secours, pour affiner leurs techniques d'approche et de sauvetage.
Christophe décrit l'importance de ces exercices : "Quand on intervient dans les maisons, les immeubles, les appartements et autres, on ne connaît pas la configuration. On rentre vraiment dans l'inconnu. C'est pour ça qu'on a une technique d'approche bien spécifique à respecter parce que sinon, on peut se perdre".
En plus de la "Tour Infernale," la caserne dispose d'équipements de pointe, comme une échelle de 64 mètres, la première en Belgique, pour atteindre les plus grandes hauteurs.
La rigueur de l'entraînement et la diversité des interventions font la richesse du métier de pompier à Bruxelles. "On est tous professionnels, pompiers et ambulanciers, et on a tous des spécificités. C'est ça qui est chouette chez les pompiers, c'est qu'on a toujours des nouvelles compétences à acquérir", conclut Christophe.
Retrouvez l'interview complète de Christophe Vanderstuyft dans l'émission "Ils mériteraient d'être dans le journal" sur RTL Play.