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Comment le basket a sauvé la vie de Marjorie Carpréaux: "J'avais deux choix : ou je deviens une délinquante, ou je m'accroche dans le sport"

Marjorie Carpréaux a connu un parcours unique et profondément émouvant qui a forgé son caractère et sa carrière exceptionnelle dans le monde du basket. Son livre, "Rebondir", retrace ce parcours complexe et inspirant.

Un départ difficile

Abandonnée par sa mère biologique à l'âge de six mois, Marjorie Carpréaux a été placée dans un orphelinat. Rapidement, elle a été adoptée par une famille qui lui a offert un foyer aimant et stable. Ses parents adoptifs, éducateurs spécialisés, avaient déjà quatre enfants et avaient également accueilli une autre jeune fille, Micheline. Ce noyau familial chaleureux et structuré a joué un rôle crucial dans sa vie.

 Une famille aimante

Dans sa nouvelle famille, Marjorie a trouvé une véritable tribu. Sa mère adoptive, qu'elle appelle "Madre", et son père, qu'elle appelle "Padre", ont instauré des valeurs de communication et de sincérité. Marjorie a toujours su qu'elle était adoptée, un fait que ses parents n'ont jamais cherché à dissimuler. "L'honnêteté fait partie de leurs valeurs et pour moi, c'était hyper important", explique Marjorie.

Les défis de l’enfance

À l'école primaire, elle était connue pour sa nature ingérable. Sa maîtresse, la comprenait et lui permettait parfois de s'échapper de la classe pour jouer dans la cour. "Quand j'avais envie d'être en cours, j'allais en cours, ce qui était rare. Et quand je n'avais pas envie d'aller en cours, je touchais la balle dehors", se souvient Marjorie. 

À l'adolescence, les tensions ont augmenté, notamment avec son frère Florent, également passionné de basket. Le père adoptif de Marjorie, très impliqué dans son développement sportif, consacrait beaucoup de temps à Marjorie, ce qui générait des sentiments de jalousie et de compétition au sein de la fratrie : "Mon papa s'occupait plus de moi niveau basket que de son propre fils".

À 17 ans, les conflits ont atteint un point critique, conduisant Marjorie à être replacée en institution pendant quelques mois, une période qu'elle décrit comme l'une des plus difficiles de sa vie. "C'était les pires mois de mon existence", dit-elle.

Sa carrière dans le basket

Plutôt que de céder à la tentation de la rébellion, elle a choisi de s'accrocher au sport. Cette décision a été la clé de son avenir : "Je me suis dit que j'avais deux choix : ou je deviens une délinquante, ou je m'accroche dans le sport. J'ai choisi le sport". Très vite, Marjorie Carpréaux est devenue une une joueuse professionnelle à seulement 17 ans.

La jeune femme a ensuite évolué dans divers clubs européens, mettant en lumière son talent et sa détermination. Malgré des moments de doute et de colère, souvent liés à son passé difficile, elle a su utiliser ses expériences pour se motiver et exceller sur le terrain. "Parfois, je n'arrivais pas à gérer mes émotions parce que j'étais en combat avec ce que je vivais à l'intérieur de moi".

En 2012, lors du décès de sa mère biologique, la joueuse de basketball, âgée de 25 ans, a ressenti un soulagement libérateur, lui permettant de faire enfin la paix avec son passé. "Le fait qu'elle me dise pardon, ça a vraiment déclenché quelque chose en moi et j'ai pu vraiment faire ce deuil", confie-t-elle.

Retrouvez l'interview complète de Marjorie Carpréaux dans l'émission "Ils mériteraient d'être dans le journal" sur RTL Play.

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