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Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, ne s'est guère montré rassurant mercredi en commission de la Chambre à propos de l'évolution de la pandémie en Belgique. Il s'attend à des semaines difficiles, a-t-il confié aux députés.
"Ce seront des semaines très difficiles. Espérons que vers la Noël, il y aura un peu plus de certitude", a-t-il déclaré à l'occasion du premier rapport mensuel de l'activation de la loi pandémie. Depuis quelques jours, les mises en garde des scientifiques se multiplient.
Selon le quotidien "Le Soir", une concertation entre les dix gouverneurs de province était en cours mercredi, dont la teneur est l'insuffisance des mesures actuelles. Au sein du gouvernement, l'heure est aussi à l'inquiétude. "Nous n'arrivons pas à nous débarrasser du virus. C'est un constat douloureux. Il est même possible que pendant un an, deux ans, trois ans, on vivra dans une situation où il y aura des vagues de contamination qui feront qu'on devra compter sur la vaccination et les autres mesures. Ce n'est pas ce qu'on avait en tête au début mais avec le variant Delta, il y a un niveau de contagiosité tel qu'il nous surprend et nous joue des tours", a souligné le ministre.
À ses yeux, il n'y a pas beaucoup de possibilités autres que celles qui sont déjà connues: la limitation des contacts, le port du masque, etc. "Les gens qui pensent que l'on peut abandonner ce message se trompent", a-t-il ajouté, face aux remarques de l'opposition mais également dans la majorité où le MR juge la communication actuelle trop anxiogène.
Les chiffres montrent une situation qui se détériore. "Si cela continue, on n'aura pas le temps de se concerter sur des mesures complémentaires", a encore averti M. Vandenbroucke.