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Les cours de religion dans lesquels on devait apprendre des versets de la Bible par coeur sont révolus. Aujourd’hui, ces cours servent de lieu de questionnement et de réflexion pour les élèves.
Il y a trois ans, le texte reprenant les missions de l’école chrétienne a été revu. Désormais, il comprend de nombreux points qui ont pour objectif de placer l’élève au cœur de son projet éducatif et de l’ouvrir sans réserve à la totalité de l’expérience humaine.
Les principaux points de ce texte sont une éducation pour la personne - pour offrir un milieu relationnel le plus favorable à chaque élève, trouver une place dans les relations interpersonnelles -, une éducation par la culture ainsi qu'une éducation sur la société démocratique afin d'éduquer de manière à former des membres actifs et responsables de sociétés ouvertes et autonomes.
Chaque établissement qui adhère au projet éducatif commun de "Mission de l’école chrétienne" est appelé à décliner son projet spécifique, selon son histoire, son environnement, son public.
Développer l'esprit critique
Depuis plusieurs années, le cours de religion a ainsi évolué. Aujourd’hui on part du questionnement de l’élève (guerre, pauvreté) pour lance le débat. La religion peut être un outil pour répondre à certaines questions. Certains grands principes sont toujours appris au cours de religion mais l’objectif est plus philosophique.
Les thèmes abordés peuvent être très variés et nombreux. La religion sert d’outil pour illustrer les valeurs. Objectif: offrir des angles d’approches aux élèves et rebondir sur l’actualité. Le professeur peut adapter le cours selon la réalité des élèves, selon le terrain car les questions ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
Car tous les élèves qui participent aux cours de religion ne sont pourtant pas tous croyants. "En étant athée, selon moi, Dieu ne peut pas être expliqué par la science", témoigne l'un d'entre eux. Ces cours représentent l'apprentissage des religions, mais aussi celui de la philosphie et l'exploration d'un "état d'esprit différent".
Samuel Puccini est professeur de religion à l'Institut Sainte-Anne à Gosselies. "Je leur pose des questions sur leurs choix, sur leur vie, sur le regard qu'ils portent sur la société..." Les références à la Bible se font plus rares mais ne sont pas totalement inexistantes. "On peut avoir un retour aux sources pour essayer de comprendre les messages qui ont été portés dans la Bible et ce qu'on en fait aujourd'hui", poursuit Samuel Puccini.
Cette évolution des cours de religion permet donc de s'adapter à la société actuelle tout en essayant de développer l'esprit critique des élèves.