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L'interdiction des smartphones à l'école va-t-elle devenir une nouvelle tâche complexe à gérer pour les enseignants, déjà confrontés à de nombreuses responsabilités disciplinaires?
Depuis plus de 24 heures, c’est le débat qui anime toute la Belgique. Le GSM sera interdit à l’école, de la maternelle à la rhéto, à partir de la rentrée prochaine. Si beaucoup d’experts s’accordent sur les bienfaits de cette interdiction pour les enfants, les profs, eux, semblent plus partagées. Ce matin dans l’émission de Benjamin Maréchal sur Bel RTL, une enseignante évoquait le "jeu du chat et de la souris" que cette interdiction allait provoquer. "On passe déjà notre temps à chercher les élèves qui se cachent pour fumer. Et maintenant, on va devoir traquer ceux qui utilisent leur téléphone".
Cette mesure sera-t-elle du boulot en plus pour les professeurs ou pour les éducateurs ?
C'est un risque, s'est exclamé Roland Lahaye, le secrétaire général de la CSC enseignement. Il va falloir gendarmer et face à des adolescents, parfois en crise, ce ne sera pas une mince affaire.
Il craint des problèmes qui n'existaient pas avant et des réactions épidermiques de la part des jeunes et même des parents. Il se demande comment l'école va pouvoir interdire un GSM que les parents n'interdisent pas.
Bref, Roland Lahaye ne veut pas dramatiser mais s'inquiète d'une vraie opposition à cette interdiction.
L'un des problèmes à son avis, ce sont les dérogations. Par exemple : un enfant diabétique dont le téléphone calcule la glycémie pourra le conserver avec lui, allumé. Donc, il se dit qu'ils seront nombreux à tenter de contourner la règle.
Par ailleurs, la CSC espère qu'on ne va pas reprocher aux enseignants d'être laxistes, s'ils ne parviennent pas à faire respecter l'interdiction et il invite tout le monde, enfants, parents, écoles, à jouer le jeu.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.