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Manifestation des policiers devant le siège de la N-VA: "Ils peuvent encore modifier les textes qui ont fuité"

Les syndicats de police VSOA/SLFP et NSPV/SNPS mènent ce jeudi une action contre les mesures contenues dans la "super note", qui sert de base aux négociations pour la formation du gouvernement fédéral. Jeudi matin, les syndicats marchent de la gare centrale de Bruxelles vers la rue de la Loi et le siège de la N-VA. L'action a débuté à 07h15 et il faut s'attendre à des perturbations à Bruxelles.
 

Les syndicats estiment que les propositions du formateur "ne tiennent pas compte des droits acquis des fonctionnaires de police". La promesse électorale n'est pas non plus tenue, soulignent-ils.  

Selon Carlo Medo, président national du SNPS, "la colère est grande et nous aurions pu mobiliser beaucoup plus de policiers, mais nous avons opté pour une action ciblée", explique-t-il alors que plusieurs centaines de personnes sont attendues.  

"Perte des tantièmes, calcul sur une période plus longue, pension avec indice plafonné... et enfin, la seule chose qui était encore sauvegardée, le coefficient de majoration, va maintenant être supprimé pour les professions lourdes", peut-on lire dans un communiqué de presse. Les syndicats avertissent qu'il n'est désormais "plus question de carrières attractives".  

Pour Carlo Medo, si les propositions sont mises en œuvre, les départs augmenteront et les entrées dans la profession seront quasiment nulles.  

Ils peuvent encore modifier les textes qui ont fuité

Par leur action, les policiers demandent aux négociateurs fédéraux de changer leur fusil d'épaule, en étant plus respectueux des droits acquis, en rendant la profession plus attrayante et, surtout, d'œuvrer pour un statut particulier et respectueux des professions lourdes, dont celle des policiers.

"Comme tout comme fonctionnaire, ce qui ne nous plaît pas, c’est ce qu’ils envisagent en matière de pension. À savoir l’âge minimum pour pouvoir partir, modalités de calcul, diminution des tantièmes", indique Vincent Gilles, le président du SLFP Police. "Cela touche particulièrement les policiers au sein des fonctionnaires, car notre métier est extrêmement usant. C’est un métier pénible, ce qui fait que la plupart des collègues, vers 50, 55 ans, sont très fatigués. Aujourd’hui, nous sommes dans une manifestation d’avertissement. Ce jeudi, les négociateurs vont sans doute discuter de notre avenir. C’est maintenant qu’ils peuvent corriger tout ce qui est écrit de manière incorrecte et irrespectueuse à l’égard des policiers et des policières."

 

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