Partager:
Xavier Lambert est guide touristique à la Maison de la Métallurgie de Liège. Passionné, il apprécie son métier, mais il apparaît tout de même dans la liste des fonctions en pénurie, communiquée par le Forem. Alors à quoi ressemble vraiment ce travail ? Suivez le guide.
Que serait un musée ou une sortie culturelle sans un guide ? Le secteur a un véritable poids en Belgique, mais pourtant, le Forem indique que le métier de guide touristique est en pénurie, au même titre que 111 autres métiers, dans des secteurs divers. Travailler en tant que guide, c'est avant tout accepter d'accompagner des visiteurs, à la recherche d'informations et de dépaysement le temps d'une balade culturelle.
Xavier Lamber est guide depuis des années à la Maison de la Métallurgie de Liège. Après la publication de la liste des métiers en pénurie, il a accepté de témoigner sur les réalités de son métier. Pour lui, il ne faut pas sous-estimer sa difficulté. "C'est un métier qui est assez exigeant, ne fut-ce que physiquement", raconte-t-il au micro de Vincent Jamoulle. "Il faut tenir la dragée haute pendant parfois de longues périodes. Ce sont parfois des marches, des visites en extérieur, il faut tenir en haleine tout le public. Il faut être un petit peu showman aussi", nous confie-t-il ensuite.
Chaque jour, il emmène des dizaines de visiteurs à la découverte des fourneaux et autres installations du musée. Il parle, il échange, il discute. Cela le passionne, mais Xavier comprend ce qui peut freiner certains candidats.
Un salaire moins attractif
Reste à évoquer l'un des points importants: la rémunération. Xavier Lambert ne le cache pas, le salaire d'un guide est comparable à ce qui s'applique dans le monde associatif, ce qui incite à une certaine prudence. "On a de quoi faire vivre une famille, je ne dis pas qu'on est à la rue, mais ce n'est pas le salaire le plus attractif dans le monde", confirme-t-il, évoquant cependant la richesse des échanges avec les visiteurs, qui permet de découvrir des choses parfois inestimables.
Ces éléments expliquent sans doute le manque de candidats. Il n'empêche que le secteur est à la recherche de ce genre de profils, il ne faut donc pas hésiter, si vous le souhaitez, à s'y intéresser de près.