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Si vous êtes actuellement à la recherche d'un emploi en Wallonie, cette information devrait vous intéresser. Le Forem vient de publier la liste des fonctions et des métiers en pénurie en 2024.
La liste 2024 des fonctions critiques et des métiers en pénurie compte 162 métiers, soit quatre de plus qu'en 2023, indique ce mercredi le Forem. Parmi ces métiers, 112 sont en pénurie de main-d'œuvre, précise-t-il.
Par rapport à la liste établie en 2023, 39 métiers disparaissent, dont ceux d'architecte, de géomètre, de monteur d'échafaudages, d'agent de voyage, de déménageur ou encore d'opticien. Parallèlement, 43 métiers font leur entrée dans la liste. C'est le cas notamment des aides-boulangers, des conseillers techniques pour le support à la clientèle, des guides touristiques et, côté nouvelles technologies, des concepteurs de contenu multimédia et des Business Analyst TIC.
La construction à nouveau le secteur le plus représenté
La construction est à nouveau le secteur le plus représenté, avec 44 métiers sur les 162. L'industrie, elle, est la plus demandeuse de main-d'œuvre, avec 35 métiers concernés, analyse le bureau régional de l'emploi qui a adapté sa méthodologie pour établir la liste des métiers en tension "afin de coller à la réalité du terrain".
"On retrouve évidemment des métiers manuels et des métiers intellectuels. Si on veut une proportion, c'est plutôt 60-40 avec 60% de métiers manuels. Mais à côté de ces métiers, il y a vraiment toute une série de secteurs qui recherchent. Outre le secteur de la construction qui se trouve évidemment en pole position, il y a évidemment aussi le secteur de l'industrie qui recherche énormément de profils. Mais on retrouve aussi des secteurs tels que la santé, le transport et la logistique. Donc il y a vraiment une panoplie de possibilités pour celles et ceux qui recherchent un emploi. Et il faut savoir qu'aujourd'hui, il y a toujours près de 222 000 demandeurs d'emploi en Wallonie", explique le porte-parole du Forem, Thierry Ney.
De janvier à mai, plus de 210.000 offres d'emploi - en hausse de 37% par rapport à la même période l'année passée - ont été publiées sur le site du Forem (hors offres d'autres services publics). Parmi ces offres, trois postes sur dix concernent des fonctions critiques et des métiers en pénurie. Seul un tiers de ces offres s'accompagnent toutefois d'un engagement sous CDI en Wallonie, pointe le bureau régional.
Pourquoi ces métiers sont-ils en pénurie? "Il y a plusieurs éléments qui expliquent cette difficulté à recruter ces profils. Le premier élément, c'est un déficit de notoriété. Tous ces métiers doivent être mis en valeur parce qu'il y a des beaux métiers. Donc il faut travailler sur leur notoriété. :Le deuxième élément, c'est une certaine charge, une certaine pénibilité physique, parfois intellectuelle pour certains d'entre eux. Et puis il y a aussi la question de la mobilité. Aujourd'hui, si on analyse la demande de l'emploi, 45% des demandeurs d'emploi n'ont pas le permis de conduire. Et certains de ces métiers se prestent dans des zonings, dans des horaires décalés où il faut de la mobilité. Et donc le fait de ne pas avoir le permis de conduire est vraiment un frein pour trouver le ou la bonne candidate. Et puis parfois, ce qui est proposé en termes de package salarial n'est, je dirais, pas suffisant pour attirer ces nouveaux talents", estime Thierry Ney, le porte-parole du Forem.
Selon ce dernier, établir la liste des fonctions critiques et des métiers en pénurie lui permet d'adapter son offre de formations aux besoins des entreprises. Actuellement, le Forem - qui entend doubler le nombre de ses opérations "Coups de poing pénurie" en 2024, à un minimum de 50 - dispose d'un catalogue de 377 formations, dont 209 sont dédiées aux métiers en tension et ciblent prioritairement les 42% des chercheurs d'emploi qui ne disposent pas du CESS.
