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Fatigué par l'augmentation des dépôts clandestins et le manque de moyens, le personnel de propreté de Molenbeek entame une grève d'une semaine. Une situation qui relance le débat sur la propreté urbaine en Belgique, alors que certaines villes peinent à lutter contre l'incivisme.
Ce jeudi, une grève discrète a éclaté à Molenbeek, où le personnel du service de propreté, épuisé, a suspendu ses activités pour une semaine. Ce sont 32 balayeurs qui se sont arrêtés dans une commune de 100 000 habitants. Ces agents, exténués par l’augmentation constante des dépôts clandestins, dénoncent également un manque d’équipements et de moyens pour accomplir leur travail. Ils subissent aussi régulièrement des agressions. Ce mouvement de grève soulève une question plus large : avons-nous, nous aussi, l’impression que nos villes deviennent des déchèteries ?
En effet, la question de la propreté urbaine est récurrente dans plusieurs communes. Un classement, bien qu’il date un peu, a été établi en 2018 par l’association Test-Achats, qui avait passé au crible 44 villes en Belgique. Les résultats révélaient que les trois villes les plus sales du pays se situaient à Bruxelles, à savoir Molenbeek, Schaerbeek et Anderlecht. Le principal problème pointé du doigt était le manque de civisme des habitants.
Selon cette enquête, malgré les efforts des communes pour nettoyer, les déchets réapparaissaient très rapidement. Dans les quartiers populaires de la capitale, les riverains semblaient moins soucieux de la propreté de leur environnement.
Test-Achats avait mené une enquête similaire en 2012. À l’époque, Bruxelles et Anderlecht figuraient déjà parmi les villes les plus sales, accompagnées de Herstal, dans la province de Liège. En revanche, les villes jugées les plus propres étaient Woluwe-Saint-Lambert, Ostende et Saint-Trond.
Retrouvez l'émission "Vous êtes dans le journal" avec Peggy Simono et Thibaut Roland, du lundi au vendredi, dès 18h sur Bel RTL.