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Le personnel du service de propreté publique de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean a annoncé mercredi démarrer un mouvement de grève dès jeudi et jusqu'au 19 septembre inclus. Le front commun syndical appelle les autorités communales à agir, notamment face au manque d'effectif et aux agressions subies par les travailleurs.
"Depuis près de quatre ans, le personnel de la propreté publique fait face à des incivilités et à des conditions de travail et de bien-être déplorables. Les autorités communales sont restées sourdes aux appels à l'aide des agents", déplorent les syndicats dans un communiqué.
Selon eux, seuls 32 balayeurs seraient actifs pour cette commune comptant près de 100.000 habitants. Ils pointent des "véhicules régulièrement en panne, un manque criant d'équipements de travail et des dépôts clandestins en constante augmentation". "À bout", ces employés se disent incapables de continuer à assurer leurs missions face à une charge de travail jugée excessive.
"Depuis le début de l'année, les ouvriers ont dû ramasser à eux seuls plus de 28.000 tonnes de déchets et d'encombrants", soulignent les syndicats.
Cette grève se poursuivra "jusqu'à ce que les autorités répondent favorablement" à leurs revendications. Concrètement, les syndicats exigent une plus grande valorisation du personnel avec un passage au grade supérieur (niveau D pour tous) et l'augmentation des effectifs afin d'éviter l'épuisement physique et les accidents de travail.
Ils réclament également la possibilité pour les travailleurs de 55 ans ou plus de réduire leur temps de travail tout en conservant leur salaire, ainsi qu'une "tolérance zéro pour les agressions et l'irrespect que subissent les travailleurs".