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Quatre agents pénitentiaires ont été agressés, vendredi matin, à la prison d'Andenne, selon les instances syndicales de la CSC. Deux des victimes ont été transportées à l'hôpital et le personnel a décidé d'appliquer le service minimum.
L'incident s'est produit vendredi matin peu avant 9h00, au retour du mouvement de préau individuel. "Un détenu se trouvait dans l'ascenseur qui devait le ramener vers sa cellule lorsqu'il a violemment agressé quatre agents qui se sont retrouvés au sol. Deux ont été soignés à l'infirmerie de la prison tandis que leurs deux collègues ont été emmenés à l'hôpital.", a expliqué un représentant syndical. La gravité des blessures des victimes n'a pas été évoquée, si ce n'est que l'une d'elles souffrirait notamment d'une forte commotion et une autre d'une blessure à l'œil.
L'incident a provoqué un mouvement de grogne au sein du personnel pénitentiaire qui appliquera le service minimum jusque samedi matin. Selon le protocole 507 inscrit dans la législation, le service minimum garantit aux détenus diverses tâches obligatoires, dont l'accès aux repas, à l'hygiène et aux soins, ainsi qu'une heure quotidienne de préau.
"Le mouvement de protestation ne vise pas la direction locale de la prison d'Andenne. La directrice a agi comme il se doit, allant jusqu'à accompagner les victimes à l'hôpital pour s'inquiéter de leur état de santé", nuance la secrétaire permanente Claudine Coupienne, du secteur de la justice à la CSC.
La responsable syndicale pointe surtout du doigt la surpopulation récurrente et le manque de personnel pénitentiaire qui, selon elle, génèrent un climat de violence, une multiplication d'incidents et des conditions de travail toujours plus difficiles pour les agents pénitentiaires.