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Les syndicats d'Audi Bruxelles ne savent pas si les négociations prévues sur la fermeture imminente de l'usine automobile de Forest se poursuivront. Depuis que la direction a été escortée hors de l'usine mercredi, la "profonde rupture de confiance est de mise".
La direction d'Audi Bruxelles avait condamné mercredi soir la "manifestation des salariés qui a conduit à des violences". De leur côté, les syndicats ont démenti vendredi toute violence.
"Il est vrai que les salariés ont protesté bruyamment après avoir été informés de l'attitude arrogante de la direction à l'égard du plan social proposé par le syndicat", ont indiqué les syndicats. "Mais nous affirmons très clairement qu'il n'y a eu aucune violence autre que quelques cris et bruits. (...) Selon nous, à aucun moment il n'y a eu de réel danger pour les négociateurs présents dans la salle de réunion."
En outre, les organisations syndicales déplorent les "coups de matraque de la brigade d'intervention malgré le calme et la dignité des travailleurs". Elles appellent les ministres de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, et de l'Intérieur, Annelies Verlinden, à les recevoir afin de leur exposer leur version des faits. "Pour rappel, un gouvernement en affaires courantes a comme missions d'assurer les affaires de gestion journalière, les affaires en cours et les affaires urgentes, et l'urgence sociale d'Audi Brussels est incontestable"', estiment les syndicats dans un communiqué commun.