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Le pape a délivré un discours à l'UCLouvain d'une quinzaine de minutes. A la suite de ses propos sur la place des femmes dans la société, la rectrice a tenu à réagir.
Cet après-midi, le pape était en visite à Louvain-la-Neuve, à l'occasion des 600 ans de l'université. Après avoir salué les étudiants et signé le Livre d'Or à son arrivée, le pape a assisté à une série de discours de la part d'étudiants, notamment, sur la place de la femme dans la société, dans l'Eglise, sur l'environnement ou encore sur les violences sexuelles.
Ensuite, durant une quinzaine de minutes, le pape François a également pris la parole. Dans son discours, le chef de l'Eglise catholique a répondu aux interrogations, aux inquiétudes des étudiants. "L'espérance ne vous décevra jamais", a estimé le pape, répondant aux inquiétudes sur le futur, invitant les étudiants à espèrer, toujours.
Par la suite, le pape s'est exprimé sur la condition féminine. "Les violences pèsent lourd, ainsi que les préjugés idéologiques. La femme est fille, soeur ou mère, comme moi je suis fils, frère ou père. Homme et femme sont ensemble et non pas séparés. Ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n'est pas déterminé par les idéologies. La dignité est garantie par une loi originelle, inscrite dans la chair. La femme reste une femme. C'est moche quand la femme veut faire l'homme".
Réaction de la rectrice
Après ces propos, la rectrice de l'UCLouvain Françoise Smets a tenu à réagir. "On déplore réellement sa position réductrice et très conservatrice sur la place des femmes dans la société. L'université se veut vraiment inclusive et veut que chacune, chacun puisse se développer en son sein, quelles que soient ses origines, sa culture, son sexe ou ses orientations sexuelles", débute-t-elle.
"La lutte acharnée que nous menons contre les violences sexistes et sexuelles nous tient vraiment à coeur. Ce point n'a pas été réellement évoqué par le pape, mais c'est vrai que certaines parties de son discours par rapport à la place des femmes dans la société, voire dans l'Église, nous semblent vraiment très conservatrices et trop par rapport à ce que nous voulons défendre comme valeur", conclut-elle.