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À quelques jours des élections, nous avons suivi deux bourgmestres dans leur quotidien : Hubert Jonet, bourgmestre de Verlain, et Claire Vandevivere, bourgmestre de Jette. Quels sont leurs rôles ? À quoi ressemble leur quotidien ?
Verlaine en province de Liège, 4.300 habitants. Jette en région bruxelloise, 54.500 habitants. Deux communes, deux bourgmestres, et deux réalités différentes. Mais une constante dans leurs rôles : la proximité et l'amour de leur métier.
Claire Vandevivere est bourgmestre de Jette, en région bruxelloise, depuis deux ans. Comme tout bourgmestre, elle passe une partie de sa journée à signer des documents. "Des taxes communales, des courriers pour des engagements. La commune a besoin de ma signature et de celle du secrétaire communal pour que les décisions puissent se prendre", explique-t-elle ainsi.
La dernière signature est toujours celle du bourgmestre
À Verlaine, le bâtiment de la commune est plus petit. Il y a ici 4.300 habitants. C'est douze fois moins qu’à Jette. Hubert Jonet, bourgmestre depuis trente ans, doit même partager son bureau : "C'est partagé parce qu'on a un manque de place et ce n'est pas toujours évident d'en créer dans de vieux bâtiments. On fait ce qu'on peut avec les moyens du bord". Pour lui aussi, la journée débute souvent par des signatures. "C'est le lot quotidien, de tous les jours. La dernière signature est toujours celle du bourgmestre", assure-t-il.
À l’approche des élections, les deux mayeurs ont dégagé du temps pour participer à l’émission "48h des bourgmestres" diffusé en direct sur RTL play, un exercice médiatique indispensable pour ces femmes et hommes politiques.
Un salaire qui diffère
Lorsqu’elle en a besoin, Claire Vandevivere peut compter sur un chauffeur qui la conduit à ses différents rendez-vous. Elle reçoit plus de cent mails par jour auxquels elle se jure de répondre : "Je ne sais pas m'empêcher d'y répondre. De nos jours, le bureau, on le porte avec soi, où que l'on soit. Quelque part, c'est très pratique, mais d'un autre côté, on a moins de temps pour faire des pauses".
Pour le bourgmestre de Verlaine, il n’y a pas de chauffeur. C’est le lot des petites communes, moins financées. "Pour une petite commune comme nous, on gagne 2.400, on n'a pas de téléphone, on n'a rien du tout. Si on le fait pour l'argent, il ne faut pas le faire". 2.400 euros pour le bourgmestre de Verlaine. 4.500 euros pour celle de Jette : la rémunération entre les deux varie et est basée sur le nombre d’habitants de la commune.
"J'adore le contact avec les gens"
Ce n’est pas le travail administratif qui plaît le plus aux bourgmestres. Tous vous le diront, c'est davantage la proximité avec les citoyens qui leur plaît.
"J'adore ce contact-là avec les gens, essayer de comprendre leurs problèmes. Bon, je ne règle pas tout, mais que je peux faire quelque chose, je le fais", affirme Hubert. "Ce qui me plaît au niveau local, c'est le contact direct avec les gens et de mener des projets", ajoute Claire.
La mission principale du bourgmestre est d’assurer l’ordre public avec la police locale, et les problèmes diffèrent selon les communes. Vols, nuisances et mobilité sont les principaux problèmes à gérer à Verlaine, alors qu’à Jette, c’est le trafic de drogue qui attire l’attention.
Bourgmestre est une fonctionne passionnante que Claire Vandevivere espère poursuivre les six prochaines années. Mais une fonction également fatigante : après trente ans de carrière en tant que bourgmestre, Hubert Jonnet va céder sa place.