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Luciano D’Antonio a défendu avec force la construction d'un nouvel hôtel de ville dans sa commune boraine. Le bourgmestre de Colfontaine a assuré que la commune dispose bien de l'argent nécessaire pour réaliser ce projet controversé.
"Il faut arrêter de croire qu’on est des fous ou des débiles mentaux", a lancé Luciano D’Antonio, le bourgmestre PS de Colfontaine depuis 17 ans.
Le mayeur de 64 ans a ainsi tenu à défendre son projet de nouvel hôtel de ville dans sa commune située dans le Borinage (Hainaut). Ce dossier d’envergure va coûter 12 millions d’euros à la commune, sur fonds propres. La région wallonne a confirmé qu’elle n’interviendrait pas dans le financement de cette construction. Ce projet est vivement contesté par l'opposition.
Alors, comment le bourgmestre compte-t-il financer les travaux ? D’après Luciano D’Antonio, la commune économise depuis plusieurs années pour atteindre le budget nécessaire. "Cela fait maintenant 10 ans que l’hôtel de ville est parti. Donc, pendant 10 ans, nous avons à chaque fois retenu 500, 600, 700.000 euros. Aujourd’hui, nous avons un livret dans lequel il y a 7,5 millions d’euros qui sont uniquement réservés pour l’hôtel de ville", a assuré le socialiste.
D’après lui, ce projet ne va pas plomber les finances de Colfontaine. "Il est clair que si on n’avait pas les moyens au niveau de notre charge de dettes de payer l’hôtel de ville, je ne l’aurais pas fait", a insisté Luciano D’Antonio. Selon lui, la commune possède donc bien "la capacité financière de payer cette charge".
Enfin, le mayeur a souligné l’avantage de construire cet hôtel de ville : "On va être le premier en Wallonie à éliminer 100% les énergies fossiles. Le bâtiment sera uniquement réalisé avec de la géothermie, des panneaux photovoltaïques et les pompes à chaleur".
Luciano D’Antonio était interviewé par Caroline Fontenoy dans le cadre de notre opération Les 48 heures des bourgmestres.
