Partager:
Alors qu'il se recueillait sur la tombe du roi Baudouin en compagnie du roi et de plusieurs journalistes, le pape aurait qualifié la loi sur l'avortement de "meurtrière". Le Centre d'Action Laïque a rapidement dénoncé ces propos en les jugeant "ahurissants".
Après s'être rendu à la basilique de Koekelberg, le pape s'est recueilli sur la tombe du roi Baudouin, située dans la crypte royale, sous l'église Notre-Dame de Laeken. D'après nos confrères du quotidien La Libre, le pape François a salué le "courage" du roi Baudoin lorsqu'il a choisi de "quitter son poste de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière".
Ces propos ont fait bondir le Centre d'Action Laïque (CAL), qui a immédiatement réagi par voie de communiqué en qualifiant les propos du pape d'"ahurissants". "Le Centre d’action laïque dénonce cette provocation, le jour même de la journée internationale pour le droit à l’avortement, écrit le CAL. L’accès à cet acte médical dans des conditions dignes et sûres est un droit fondamental pour toutes les femmes. S’y opposer, c’est au contraire placer les femmes dans une situation risquée pour leur santé".
Le CAL estime que la population belge ne doit pas être dupe. "Loin d’être le progressiste que certains veulent nous présenter, le pape tient à nouveau des propos d’un autre temps qui ne font que confirmer le besoin non seulement de protéger notre législation mais également de la renforcer", conclut le CAL.
"Différence entre prière et déclaration"
Interrogé sur ces propos, Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique a tenu à différencier "une prière d'une déclaration publique". "L'événement était dans toute intimité, ça n'avait rien de public, c'était pas une parole publique. Si le pape François a eu une parole concernant l'avortement, il faut respecter cette parole, l'entendre, et puis on verra comment réagir par après. C'était un moment de prière, pas un moment d'une déclaration publique. Il faut pouvoir faire parfois la différence entre prière et déclaration publique, et ici on est dans la dimension de la prière", estime-t-il.