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Une grosse cinquantaine de communes en Wallonie n'ont pas encore de majorité. Cela fait un peu moins d'une commune sur trois. Parmi celles-ci, les trois grandes villes wallonnes: Mons, Charleroi et Liège.
A Liège, le PS a la main, mais aucun accord n'est encore tombé depuis les élections communales de ce dimanche. Quelles sont les possibilités et qu'est-ce qui est en jeu dans ces discussions ?
Des négociations en cours pour la province de Liège
En fait, tout dépendra des négociations qui se jouent au niveau provincial. Les trois présidents des trois forces en présence, MR, Engagés et PS, décident de négocier ensemble une tripartite à la province de Liège pour renforcer cette majorité, et tenter de gouverner plus paisiblement, dans le but de traiter des dossiers plus sensibles comme la réforme des provinces par exemple.
Ils bénéficieraient de 44 conseillers sur 56. Résultat : plusieurs communes restent suspendues à leurs lèvres. MR et Engagés sont des relais très importants pour plusieurs villes qui n'ont pas de majorité absolue, et dont certaines connaissent aussi des problèmes financiers. Elles pourraient donc ouvrir leur majorité aux engagés ou au MR, selon les cas, pour faciliter leur relation avec Namur et Bruxelles.
Toujours une cinquantaine de communes sans accord
C'est le cas même pour certaines communes liégeoises à courte majorité, majorité absolue bien sûr, comme Seraing par exemple. Au total, une cinquantaine de communes n'ont pas encore trouvé d'accord en Wallonie. Ces majorités doivent être conclues pour le début du mois de décembre.
Luc Gauchel, journaliste Sudinfo, explique la situation plus particulière à Liège et à Herstal: "À Liège, on sait que sans doute, Willy Demeyer va repartir avec le MR, qu'il a une majorité avec deux sièges supplémentaires. Mais par contre, il pourrait aussi prendre les Engagés parce qu'il a un gros problème financier ici à Liège et que le ministre des Pouvoirs locaux à la région Wallonne, c'est François Dequenne, qui fait partie des Engagés par exemple."
A Herstal, là aussi, si Frédéric Daerden (PS) décide d'aller au MR, il y a des contreparties: "Si Frédéric Daerden décide, parce que lui, il a besoin d'un partenaire de majorité, d'aller avec le MR, il pourrait aussi négocier un peu d'argent, bien sûr, pour sa commune. Mais également, on sait que les extensions du tram, par exemple, ont été bloquées alors que les travaux étaient déjà entamés dans sa ville. Et donc, il pourrait éventuellement jouer sa carte pour rouvrir ce dossier", ajoute le journaliste.