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Que pensent les associations environnementales de la déclaration de politique régionale wallonne? "Ça, ça nous pose problème"

Plusieurs associations environnementales regrettent que les mesures pour le climat et l'environnement soient, selon elles, secondaires dans cet accord. Ils dénoncent également le côté contradictoire de certains passages de la déclaration de politique régionale.

C'est une des premières phrases de la déclaration de politique régionale du MR et des Engagés: "Nous aspirons à une société qui fait face au changement climatique et qui protège la biodiversité avec lucidité et pragmatisme", peut-on lire.

Pour autant, Canopea donne la note de 2 sur 5 à cet accord, marqué par un manque d'ambition pour ce groupe d'associations environnementales. "On a estimé que par rapport à nos exigences, nos envies de notre mémorandum du monde environnemental, nous avons appliqué la cote de 2 sur 5 par rapport à cette DPR. (...) Mais on sait aussi qu'il y a des bonnes choses, comme certaines critiques aussi par rapport au texte", nuance Sylvie Meekers, directrice de Canopea.

La critique la plus importante concerne le "gold plating" que l'accord veut éviter. Comprenez par là l'objectif de respecter les accords européens sans aller plus loin. Un frein important aux avancées environnementales, sachant que la Belgique a déjà dépassé l'Europe sur certains sujets. "Au niveau des PFAS, le pays a décidé d'avancer plus vite que ce que l'Europe ne proposait. On a fait un peu de gold plating en disant qu'il en va de la santé des habitants de mettre des solutions en place de manière à ce que l'eau soit moins polluée par les PFAS", affirme Sylvie Meekers.

Pour Greenpeace, entre les industries et l'environnement, c'est deux poids, deux mesures. "On a d'un côté le secteur de l'industrie qui est soutenu comme les aéroports, le circuit de Spa-Francorchamps ou la Défense. Et de l'autre côté, toutes les actions environnementales ou climatiques qui sont conditionnées au fait qu'elles doivent être viables à la fois sur le point de vue de l'activité ou de l'emploi. Et ça, ça nous pose problème parce qu'en fait, il va falloir faire ce changement", Nadia Cornejo, la porte-parole de Greenpeace.

Au final, même si certaines avancées sont saluées, pour les associations, l'urgence de la transition écologique n'a pas été mesurée.

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