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Maxime Prévot a prononcé, ce samedi matin, son discours à l'occasion de la journée des familles des Engagés. Cette rentrée est particulière, elle intervient le lendemain de la nomination du président du parti, en tant que médiateur.
Les Engagés fêtent leur rentrée politique à Durbuy. Pour l'occasion, Maxime Prévot a prononcé son discours très attendu, surtout depuis sa nomination par le Roi en tant que médiateur. "L'actualité récente m'amène évidemment à plaider pour une certaine retenue. J'ai demandé que l'on évite les drapeaux et autres manifestations pour ne pas être à contre-courant du moment de crise partagée et des responsabilités que Sa Majesté le Roi m'a confiées", s'est-il justifié face à ses militants.
Maxime Prévot, en tant que médiateur, a la tâche délicate de tenter de débloquer les négociations au fédéral et doit rendre son rapport le lundi 2 septembre, dans une grosse semaine. Selon lui, malgré les blocages, la potentielle coalition Arizona a toujours un avenir.
Pour le président des Engagés, "l'heure du sursaut a sonné", déclare-t-il : "Nous avons collectivement rendez-vous avec la responsabilité. Tous les partis engagés dans la négociation gouvernementale actuelle sont invités à transcender leurs tabous pour oeuvrer à une solution commune (...) Il s'agit de réhabiliter par les choix posés la noblesse du compromis, sans craindre d'être fustigé".
Il s'agit de travailler sur ce qui rassemble et permet de faire cause commune
L'homme politique dévoile ses ambitions dans son rôle de médiateur : "Il ne s'agit pas de se défausser, jamais. Il ne s'agit pas de chercher à abîmer l'autre. Quel en serait l'intérêt sur le long terme ? Il s'agit de travailler sur ce qui rassemble et permet de faire cause commune".
En tant que médiateur, Maxime Prévot s'engage à œuvrer "discrètement, mais ardemment", dès lundi, "pour que progressivement, les conditions de la confiance puissent être à nouveau réunies, afin que les négociations antérieures puissent reprendre dans les meilleurs délais". Il commencera ses travaux dès lundi par des bilatérales.
Il m'apparaît indiqué de mettre le week-end à profit pour que la poussière retombe et que chacun prenne un peu de recul
Maxime Prévot est revenu sur l'échec des négociations et de la démission de Bart De Wever en tant que formateur du gouvernement. "Au vu des tensions des derniers jours, il m'apparaît indiqué de mettre le week-end à profit pour que la poussière retombe et que chacun prenne un peu de recul".
Le médiateur a toutefois déploré les fuites dans la presse : "Soyons toutefois conscients que le fait que la plupart des mesures budgétaires envisagées, y compris celles qui n'ont encore fait l'objet d'aucun accord, se retrouvent étalées dans la presse, inévitablement à l'initiative d'une ou l'autre formation autour de la table, est de nature à altérer davantage encore cette confiance et compliquer sévèrement la tâche de médiation", regrette Maxime Prévot
"Or, notre pays ne peut pas se permettre le luxe d'une longue crise. Nous avons, je le disais, je le pense, je le crois, collectivement rendez-vous avec la responsabilité", conclut-il.