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Les douze partis politiques qui disposent d'au moins un représentant à la Chambre ont reçu, au total, plus de 80 millions d'argent public en 2023, ressort-il de leurs comptes consolidés déposés à la Chambre. Ce financement public représente 78,6% de leurs recettes courantes et font croître leurs capitaux propres à plus de 122 millions d'euros, rapportent mercredi L'Echo et De Tijd.
La N-VA se taille la part du lion en empochant près de 12 millions de ce financement (14%), devant le PS et le MR (11% pour chacun de ces partis). A l'autre bout de l'échelle, DéFI reçoit moins d'1,2 million d'euros, une somme qui va encore être amenée à diminuer à la suite des élections du 9 juin dernier.
Côté recettes, deux autres postes rapportent des montants plus ou moins significatifs aux partis politiques belges: les rétrocessions des mandataires, d'abord, qui représentent en moyenne 11,4% de leurs recettes courantes, et les cotisations des membres, ensuite, qui apportent en moyenne 4,2% des revenus.
Sans surprise, c'est au PTB-PVDA, qui se vante régulièrement que ses élus ne touchent qu'un salaire moyen, que les rétrocessions sont, proportionnellement, les plus importantes. Elles apportent au parti d'extrême gauche 22,4% de ses recettes. À l'inverse, ces rétrocessions représentent moins de 1% des recettes de l'Open Vld.
Même tendance pour les cotisations des membres, qui fournissent au PTB-PVDA 20,3% de ses moyens, contre 0,2% seulement à l'Open Vld.