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Grève des enseignants francophones ce mardi: quelles sont les obligations des écoles?

Demain, plusieurs établissements scolaires fonctionneront au ralenti en raison d’une grève des enseignants. Une mobilisation contre les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les syndicats enseignants appellent à une grève demain, sans grande manifestation, mais avec des actions ponctuelles comme des piquets ou des distributions de tracts. À l’Institut technique d’horticulture de Gembloux, Fabienne Bilterijs, professeure de néerlandais depuis 12 ans, participera au mouvement.

"Demain, je ne serai pas dans ma classe, ce que je regrette, parce que je fais mon métier avec, je pense, beaucoup de passion. Mais il y a d'autres combats qui sont importants aussi. Et donc demain, je serai à un rassemblement prévu à Wavre", confie-t-elle.

Dans cet établissement, 60 % des enseignants feront grève. Les cours auront lieu si un enseignant est présent, et les élèves seront accueillis malgré tout. Cependant, selon le directeur Olivier Kuntz, de nombreuses heures seront supprimées : "Beaucoup d’élèves ne viendront pas, car ils ont parfois 8 heures de cours avec le même enseignant. La salle d’études sera ouverte et les repas scolaires seront assurés."

Une réforme qui inquiète élèves et enseignants

L’une des mesures les plus contestées concerne la suppression de la septième année professionnelle pour les filières techniques comme l’horticulture. Cette décision bouleverse les projets de vie des élèves.

"Maintenant qu’on m’annonce que je ne pourrai plus aller en septième, je ne sais plus vers quoi me tourner", déclare un élève. Un autre ajoute : "On est perdus, tout est remis en question."

La suppression de cette option entraînera inévitablement une baisse des effectifs dans ces filières et, par conséquent, la perte d’environ 550 postes équivalents temps plein dès la prochaine rentrée, selon les syndicats.

Les obligations des écoles face à la grève

Même en période de grève, les établissements scolaires doivent garantir l’accueil des élèves. Alexandre Lodez, secrétaire général du SEGEC (Secrétariat de l’enseignement catholique), explique : "Nous avons une obligation d’accueillir en toute sécurité les enfants et adolescents qui fréquentent nos écoles."

Les écoles primaires, où les enfants nécessitent un encadrement plus strict, s’organiseront souvent pour assurer un service minimum, comme une garderie et des repas de midi. Cependant, la situation sera très perturbée dans de nombreux établissements.

Communication et absences : ce qu’il faut savoir

Pour prévenir les parents, les écoles s’efforcent d’anticiper les perturbations. "La tendance à la grève est généralement connue dans les salles des profs, et les directions ont prévenu les parents dans la mesure du possible. Tout parent qui se sent dans l’insécurité peut interroger la direction", précise Alexandre Lodez.

Quant à l’absence des élèves, elle ne sera pas sanctionnée. "Le bon sens doit prédominer. Si les enfants ne se présentent pas demain, tout le monde le comprendra", conclut-il.

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